IoT : du grand public, du B2B et du sens de l’innovation
IOT pour beaucoup est synonyme d’innovationL'innovation va de la compréhension (intuitive ou non) du comportement de l’acheteur à la capacité d’adaptation à l'environnement, mais cette dernière ne se niche pas forcément dans le grand public, mais au contraire dans les solutions industrielles. Depuis déjà une dizaine d’années, l’IoT ( Internet des objets en français) est sur tous les agendas. Quand je travaillais pour Orange Business Services j’avais organisé une conférence, il y a près de 10 ans, sur ce sujet avec Rafi Haladjian. Plus récemment, et toujours avec Orange Business Services [transparence : mon client aujourd’hui] j’ai pu vérifier une de mes hypothèses du départ sur ce marchéLa notion même de marché B2B ou B2C est au cœur de la démarche marketing. Un marché est la rencontre d'une offre et d'une demande de l’IoT : à savoir qu’on en parle beaucoup dans le B2CEn réalisant ce glossaire Visionary Marketing s'est heurtée de front à un problème de taille : faut-il écrire BtoB ou B2B ? mais que c’est dans le B2B que le marché se développe. La preuve en images et en histoires, dans ce commentaire et un billet sur la technologie LTEM-M et ses applications possibles pour la SNCF que j’ai rédigé pour le compte d’Orange et qui vous racontera tout cela par le menu.

IoT L’innovation passera par le B2B
L’innovation est têtue. Là où on croyait que l’essentiel du marché de l’Internet des objets allait se focaliser sur la vente au consommateur, on observe au contraire un développement considérable dans le domaine industriel. Pour être franc, ce n’est pas véritablement une découverte pour moi. Au temps où on imaginait qu’un jour le consommateur pourrait peut-être, éventuellement, porter un objet connecté, Orange Belgium (à l’époque nommée Mobistar) vendait déjà des millions de cartes SIM qui équipaient les distributeurs automatiques de l’Europe et du reste du monde.
Certes il y a l’Apple Watch, mais …
Certes, l’Internet des objets pour le grand public s’est bien développé, du moins pour certaines marques qui ont survécu. Je porte d’ailleurs un tel objet à mon poignet, que j’utilise en permanence y compris pour payer les courses (je ne vais plus chercher l’argent au distributeur qu’une fois tous les deux mois) et bien sûr pour mesurer les trajets en vélo, mes kilomètres et mes performances. Mais ce n’est pas là que l’innovation est la plus grande.
L’innovation est la plus grande là où elle sert à résoudre de grands problèmes. Voilà un mot que les marketeurs n’aiment pas prononcer et pourtant, c’est la véritable clé de l’innovation, comme l’a précisé fort à propos Scott Berkun il y a bien longtemps :
En IoT comme ailleurs, cessez d’utiliser le mot innovation
On reconnaît quelqu’un qui a une bonne idée et qui travaille bien, à ce qu’il sait résoudre des problèmes. Pour définir ses idées, il se laissera guider par l’importance des problèmes que ces idées pourraient aider à résoudre. C’est la résolution du problème qui donne de la puissance aux idées et non des mots sur un slide PowerPoint ni le titre que vous avez sur votre carte de visite.
Ainsi, le niveau de buzzLes recommandations, le marketing du bouche à oreille et les réseaux sociaux pour être incontournable. sur les assistants vocaux est constant depuis deux ans, même s’il a déjà tendance à baisser et que le « trough of desillusionment » de Gartner n’est pas loin. Mais ce n’est pourtant pas là que ça se passe comme nous le rappelle Maciej Kranz de Cisco
nb : présentation animée par Thierry Gaillet, organisateur du challenge chez Orange
Et d’ailleurs, Forbes nous rappelle les chiffres (et leurs sources) et on peut en déduire que d’ici 2020, ce sont les 2/3 du marché de l’IoT qui seront réalisés en B2B.
- Le marché mondial de l’IoT croîtra de 157 milliards de $ en 2016 à 457 milliards de $ en 2020, avec un taux de croissance annuel cumulé (CAGR) de 28.5%.
- L’industrie, les transports, la logistique et les « utilities » seront les secteurs de pointe en matière de dépenses IoT dès 2020, avec 40 milliards de $ en moyenne pour chacun d’entre eux.
- Bain prédit que le B2B générera plus de 300 milliards de $ annuellement dès 2020 don’t 85 milliards de $ dans le secteur industriel
Voilà pourquoi je me suis régalé lors du challenge SNCF et Orange Business Services qui s’est tenu à Orange Gardens lundi 10/12. Je vous conseille donc, si vous désirez comprendre à quoi sert vraiment l’Internet des objets (IoT), de lire ce récapitulatif des innovation possibles avec la technologie LTE-M, une nouvelle technologie qui vient compléter la panoplie des technologies de transmission existantes de l’IoT. Et ainsi, vous comprendrez pourquoi et comment on résout de grands problèmes industriels avec des technologies.
Challenge LTE-M SNCF-Orange: l’IoT sur les rails | Orange Business Services

La technologie LTE-M d’Orange Business Services (sur la bande 800 MHz de la 4G) permet de développer des projets IoT industriels. Dès 2019, elle rendra possible l’extension de la couverture sur des zones difficilement accessibles comme l’intérieur des bâtiments ou des tunnels. C’est dans ce cadre que SNCF et Orange Business Services ont organisé le challenge « Orange Developer Challenge LTE-M ».
J’ai assisté le 10 décembre à Orange Gardens aux présentations des participants.Des cas d’usage pour la SNCFChaque entreprise participante s’est vu attribuer un cas d’usage répondant aux besoins métiers de la SNCF dans les gares, le long des voies ou dans les technicentres.
Le but était de résoudre ces cas au travers de la technologie LTE-M, avec le support des partenaires du challenge (GSMA, Sierra Wireless et Ericsson), d’un module LTE-M de Sierra Wireless et d’un accès à la plateforme Datavenue d’Orange Business Services.1er prix : protéger les travailleurs isolés avec NeovigieNeovigie est une jeune pousse toulousaine spécialisée dans la protection des travailleurs isolés. Elle a traité le cas de la protection des agents SNCF dans les gares.
Le but était de détecter les éventuelles chutes des agents.Pour ce cas concret, la valeur du réseau LTE-M est évidente car il permet de résoudre tous les problèmes de perte de signal, à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments.Point important, il fallait doter l’agent SNCF d’un objet autonome pour lui éviter une recharge quotidienne supplémentaire. Neovigie a donc défini un boîtier antichoc et étanche via une modélisation 3D, équipé d’un détecteur de chutes.
Quand une alarme est envoyée, tous les terminaux la reçoivent l’alarme et la levée de doute est réalisée en écoutant un enregistrement de l’environnement sonore de l’agent. Il s’agira dès lors de déterminer s’il s’agit soit d’un accident ou d’une agression.
Source : Challenge LTE-M SNCF-Orange: l’IoT sur les rails | Orange Business Services