Drive to Zero 2024, des nouvelles mobilités à la démobilité
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Au cœur des nouvelles mobilités, il y a la intermodalité et multimodalité, mais connaissez-vous la démobilité ? Stéphanie Gay est l’organisatrice de Drive to Zero, un événement exceptionnel dédié aux mobilités de nouvelle génération, dont Visionary Marketing est partenaire média. Nous l’avons interviewée pour comprendre le rôle que peuvent jouer les entreprises, appréhender les défis et les opportunités des nouvelles mobilités et guider nos lecteurs. Ceux-ci ne manqueront pas de s’inscrire à cet événement qui aura lieu les 28 et 29 mai 2024 à Longchamp, haut lieu du cyclisme amateur parisien. Comme l’explique Stéphanie, « d’un point A à un point B, on empruntera sans doute plusieurs modes de transport, que nous partagerons avec plusieurs usagers » et c’est pour dessiner ce nouveau monde que Drive to Zero a été créé. Une utopie ? Sans aucun doute, mais c’est avec elles que l’on changera le monde, il est urgent d’y croire et d’y participer.
Drive to Zero 2024, des nouvelles mobilités à la démobilité
L’impératif climatique est-il bien perçu par tous les chefs d’entreprise?
Le sujet de l’acceptabilité est un vrai sujet. Je pense que l’épisode entre Jean Jouzel et Patrick Pouyanné de 2023 (NDLR Voir cet article du Monde) est une belle illustration des débats de société sur ce sujet.
La transformation de nos modes de transport et de nos modes de vie pour réduire notre impact sur le climat touche un certain nombre de sujets extrêmement personnels liés à nos besoins et usages.
Le salon Drive to Zero et l’ensemble de ses partenaires, fédérations, associations, représentent des entrepreneurs et des entreprises, des acteurs institutionnels, des collectivités, des infrastructures, des énergéticiens et des acteurs de l’automobile et/ou du transport routier.
Ces acteurs-là comprennent bien cet impératif et rencontrent des problématiques à fois similaires et différentes.
Nous avons réuni ces différents acteurs du Drive to Zero autour d’une préoccupation qui était l’usage de la route, avec au centre, les usagers.
Car c’est aussi le voyageur qui se pose ces questions-là, et ces entreprises sont au cœur des questions que nous nous posons dans nos foyers.
Ces questions sont légitimes et Drive to Zero a pour but de poser les bonnes questions, de provoquer l’accélération de l’arrivée de solutions adaptées à nos usages, et de rappeler que la liberté de se déplacer, ou de ne pas se déplacer, reste un choix et qu’elle ne doit pas être imposée par des technologies ni des dogmes.
Quel rôle doivent jouer les chefs d’entreprise d’aujourd’hui et de demain ?
Leurs enjeux sont nombreux et l’impact des transformations sur leurs activités est important.
Leur rôle est de rester à l’écoute, de remettre les pratiques et les besoins au centre, en ouvrant le dialogue, et en cassant les silos entre les différentes industries et activités. C’est dans les débats que nous trouverons les solutions, certainement plus proches de la multimodalité que d’une modalité unique.
C’est ce qu’on essaie de proposer sur Drive to Zero, rassembler, organiser des tables rondes qui donnent la parole à l’ensemble des modalités pour dessiner, en fin de compte, des modes de mobilitéL'utilisation du mobile joue un rôle de plus en plus central auprès des acheteurs B2B, notamment dans la phase de recherche d’information. multiples adaptés.
D’un point A à un point B, finalement, on empruntera sans doute plusieurs modes de transport, que nous partagerons avec plusieurs usagers.
Votre avis sur le projet de renforcement de la multimodalité à la SNCF ?
Le premier sujet, c’est celui des infrastructures, de la disponibilité du rail sur l’ensemble de notre pays, puisque nous vivons dans des territoires très urbains où les modes de transport collectif sont assez nombreux. Il faut pouvoir, dans certains cas, se passer de sa voiture, ou de disposer de sa voiture sur un circuit court puis de prendre le train.
Pouvoir associer un mode de transport piéton, puis le vélo, puis le train pour se déplacer au quotidien ou pendant ses loisirs est un vrai besoin. Les vélos restent des équipements qui prennent de la place dans les trains ou dans les cars.
La multimodalité va réclamer des aménagements plus importants que de simples espaces pour déposer les valises.
Cela existe en Suisse depuis des années. Pourquoi est-ce si long en France ?
Le sujet de l’usage et de la pratique, et la culture rentrent en ligne de compte dans les décisions.
Évidemment, l’adaptation de nos trains pour proposer des wagons complémentaires qui permettent de mettre à disposition ce mode de transport doux serait bienvenue. Il faut le proposer et laisser les usagers s’habituer.
Sans doute qu’il y aura de nombreux cyclistes en France qui seront ravis de pouvoir faire comme cela.
NDLR On rappellera qu’en Île-de-France seuls les vélos pliants sont autorisés dans le métro et dans le RER, et que pour prendre le train, les cyclistes doivent attendre le week-end ou voyager en dehors des heures de pointe et prendre le bon wagon, d’ailleurs encombré de piétons le plus souvent non coopératifs. Il faudra effectivement changer les habitudes et la culture.
Quand verrons-nous véritablement nos rues et nos routes se transformer ?
Le partage de la route est un sujet. Elle est partagée par les camions, les voitures de différentes tailles, de différentes vitesses, les vélos et demain par ce qu’on appelle les véhicules intermédiaires, ces véhicules hybrides entre le vélo et la voiture, plus légers et zéro carbone.
D’ailleurs, vous aurez l’occasion d’en découvrir et de pouvoir en tester à l’occasion de Drive to Zero avec l’association Aveli et le programme Extrême Défi de l’ADEME, une solution de rechange pour les non-cyclistes et les personnes à mobilité réduite.
Nos infrastructures ont été conçues pour accueillir des véhicules toujours plus lourds, donc des voitures, des camions. C’est un risque notable pour les cyclistes quand ils se retrouvent sur certaines routes de campagne à croiser ces véhicules plus lourds à pleine vitesse.
La sécurisation de nos espaces routiers, elle, se fait au fur et à mesure. Alors c’est vrai qu’elle se fait beaucoup plus dans les villes, grandes ou moyennes. Elle se fait aussi entre collectivités, parce que le sujet des espaces cyclables nécessite aussi un dialogue pour éviter les ruptures urbaines.
Y a-t-il un rendez-vous à ne pas rater le 28-29 mai à Longchamp ?
Le programme de Drive to Zero est assez large. Il aborde les enjeux d’acceptabilité, de gouvernance, de financement, de technologie et d’innovationL'innovation va de la compréhension (intuitive ou non) du comportement de l’acheteur à la capacité d’adaptation à l'environnement.
Il est une conférence qui attirera l’attention de vos auditeurs, c’est celle qui sera consacrée à la « démobilité ». Ce mot peut apparaître comme un mot extrêmement négatif.
Au lieu d’inciter à ne plus bouger, derrière ce sujet de démobilité, il y a un véritable appel à la liberté. Finalement, qui va décider des mobilités ? Les pouvoirs publics ? Les technologies ? Le climat ou les usagers ?
Nous mettons la question sur la table avec un panel d’intervenants qui auront l’occasion de débattre. Autour de la démobilité, nous trouverons sans doute une partie de la solution à notre problème de mobilité dans l’avenir.
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