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Pierre Gattaz : « nous pouvons créer 1 million d’emplois en 5 ans »

briefcase-large_thumb.gifJ’ai eu l’honneur de faire partie des invités (une vingtaine de blogueurs et d’influenceurs)  de Pierre Gattaz et son équipe au Medef lundi 28 octobre 2013, au siège de l’avenue Bosquet lors d’une réunion exceptionnelle qui a duré plus d’une heure. « Je vous ai fait faux bond aux universités d’été du Medef et je m’en excuse, j’ai tenu à réparer cette erreur » a expliqué Pierre Gattaz, dans son introduction, ce qui traduit bien la simplicité et l’humilité du personnage ; si tous les patrons pouvaient suivre cet exemple ! J’étais d’autant plus enclin à accepter cette invitation, que Monsieur Gattaz a écrit la préface de notre livre « la communication digitale expliquée mon boss », dont nous avons pu lui remettre un exemplaire dédicacé en main propre, avec Hervé Kabla. Mais au-delà de ces considérations personnelles, c’est à un véritable réquisitoire pour l’emploi, que Pierre Gattaz s’est livré lundi, en nous fixant aussi clairement notre rôle : « nous avons besoin de vous » a-t-il précisé, dans cette bataille de l’emploi qui, les sondages le rappellent tous les jours, est  la préoccupation principale des Français. Alors, pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Ne serait-il pas temps de se ranger, loin des clichés antiques sur le patronat dont notre pays raffole tant, derrière un homme qui avant tout est passionné et cherche à entraîner tout le monde dans son enthousiasme, quelqu’un qui se présente tout simplement comme « un chef d’entreprise à la base ». Ah ! Si tous pouvaient entendre, malgré les idées reçues, l’importance de l’entreprise créatrice d’emplois, le bénéfice serait pour nous tous. Voici mon résumé de cet échange avec Pierre Gattaz, qui en 4 mois à peine a secoué le Medef de façon extraordinaire … et ce n’est pas fini :

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Pierre Gattaz, lundi 28 au MEDEF : un extraordinaire enthousiasme communicatif

Je suis un chef d’entreprise à la base

un connecteur de Radiall dont P Gattaz nous a montré un exemple lors de la réunion

« je suis un chef d’entreprise à la base » a expliqué le patron du Medef. On devrait même rajouter un industriel, à la tête de l’entreprise Radiall, créée par son père, Yvon Gattaz avec son frère Lucien ; Yvon Gattaz lui-aussi Président de l’ancêtre du MEDEF, le CNPF de 1981 à 1986. Cette entreprise, il l’a développée à force de travail et d’ingéniosité afin d’aller porter la bonne parole à l’étranger. Boeing, Amraer et même Apple sont devenus ses clients, à qui ils vont des composants et des « connecteurs ». « En mondialisant Radiall, j’ai réussi à créer des emplois et même à ouvrir une 5ème usine en France. Nous avons aussi ouvert une usine Mexique qui nous a permis de travailler à bas coût tout en nous rapprochant des États-Unis (et de travailler dans une zone dollar). Mais en contentant Boeing, a-t-il précisé, nous avons  monté nos chiffres d’affaires, et nos parts de marché, donc notre profit, et ceci nous a permis d’investir en France ! ». Il y a cette vue en France, binaire, que la mondialisation est mauvaise, et que la France est bonne. C’est une incompréhension de l’économie et le son côté gagnant gagnant. Il y a donc « une boucle vertueuse » a poursuivi Pierre Gattaz en expliquant que 75 % de sa R&D étaient faits en France. « Le monde a compris cela, mais quand on revient en France, on voit qu’elle est « encalminée » ».

 La France fâchée avec l’économie de marché

« On n’assume pas le côté économie de marché en France », même si c’est François Mitterrand, rappelons-le, qui nous y a converti dans les années 80, de façon assez paradoxale. Et donc « des tas d’autres pays repartent, même l’Espagne, l’Italie et l’Irlande, mais nous, nous restons à 11 % de chômage, et surtout 25 % de chômage des jeunes ce qui est un scandale » a-t-il ajouté. Veut-on 15 % de chômeurs ? S’exclama-t-il. On pourra rétorquer que le taux de chômage est bien plus important en Espagne, et vous avouerez que c’est un bien faible argument. Car notre pays « est un grand pays. Et non ! On n’a pas tout fait contre le chômage ! Estime-t-il, c’est l’entreprise qui crée des emplois. Elle crée de la richesse au travers de 4 facteurs de compétitivité qui sont les suivants :

4 facteurs de compétitivité pour produire de la richesse

  1. Les clients heureux : on ne pourra que se réjouir sur Visionary marketing d’entendre que l’on commence par essayer de satisfaire les clients, voilà un effort que la France doit faire dans tous les secteurs d’activités
  2. L’innovation : encore un motif de satisfaction pour moi, il faut aller de l’avant, et peu importe les débats sémantiques sur ce que veut dire l’innovation.
  3. L’excellence opérationnelle au travers des process. Je ne peux encore une fois qu’être d’accord, malgré les immenses qualités que nous avons en France, les processus et l’excellence opérationnelle sont rarement au rendez-vous ; pourtant, « c’est comme ça qu’on est allé vendre chez Boeing » a précisé Pierre Gattaz.
  4. Les hommes et les femmes qui doivent être « épanouis et formés de façon permanente ». Il n’est pas question de croire que « c’est le bonheur partout », mais encore une fois je ne peux qu’être d’accord avec cette vue enthousiaste. La formation, et j’ai la chance d’y participer depuis des années dans le domaine digital, est effectivement un facteur d’amélioration, de développement et d’épanouissement.

C’est sur ces bases de facteurs de compétitivité, que le Medef a donné un cap avec http://www.france-2020.com

Mobiliser les entreprises pour créer 1 million d’emplois à 5 ans

Mais Pierre Gattaz nous sert autre chose que des incantations, il pousse tout le monde, à commencer par ses propres troupes à se mobiliser : « nous, chefs d’entreprise, pouvons créer 1 million d’emplois. Je les vois les millions d’emplois. Nous avons donc fait signer une lettre par toutes les fédérations [il y en a près de 80 qui se sont rangées derrière ce mot d’ordre !], ce n’était pas un engagement stupide ni une chose simple ! A condition que les choses bougent, nous pouvons y arriver. » Et Pierre Gattaz nous a donné quelques exemples sur lesquels les chefs d’entreprise pouvaient aider à faire réellement bouger les choses :

  1. En co-gérant avec les régions et l’éducation nationale le régime de l’apprentissage, on peut passer de 400 000 à 500 000 apprentis en France selon lui. Il a donc émis 11 propositions pour cela ;
  2. 2e idée : généraliser le chèque emploi service (CESU) : « les TPE ont peur d’embaucher car elles ont peur des prud’hommes de l’URSSAF etc. » il faut donc, selon lui, généraliser le CESU à tous les métiers pour qu’ils puissent embaucher plus facilement sans avoir peur. Quand on a vu le succès dans le service à la personne de ces chèques emploi service, on se demande encore pourquoi on a voulu en restreindre la portée, alors que tous, employeurs et employés plébiscitaient ce mécanisme ;
  3. Réduire le déficit à l’export pour l’amener à zéro : « c’est un scandale ! Nous avons 65 milliards d’euros de déficit, il faut le ramener à zéro » s’est exclamé Pierre Gattaz. Nous pourrions créer « 650 000 emplois si on règle ce problème » ;
  4. Le tourisme : un domaine où la France s’auto-congratule souvent, mais ne fait pas cependant ce qu’il faut pour accueillir les masses de touristes en provenance des pays asiatiques, notamment les « 100 000 Chinois supplémentaires tous les ans », et probablement les 200 à 300 000 touristes d’extrême Orient de toutes nationalités qui cherchent de la capacité supplémentaire dans les hôtels et les restaurants etc. Je me permets de rajouter à titre personnel qu’une fois que les hommes et les femmes seront « épanouis et formés de façon continue », on pourra aussi s’attacher à devenir aimables, notre plus gros problème limitateur quant au tourisme en France, à mon humble avis, avant la propreté de nos hôtels (parfois aussi discutable)

Un pays aux prises avec « une lutte des classes incessante »

« Notre problème, c’est une lutte des classes incessantes et une opposition gauche-droite. On s’en fout des gouvernements de gauche de droite il faut de l’alternance, c’est bon » a précisé Monsieur Gattaz dans une position qui lui est chère et qu’il a martelée tout au long des universités du Medef, et à laquelle j’adhère totalement, qui est le positionnement des entreprises en dehors des partis et des approches partisanes, pour sortir de cette discussion de sourds, et de faire en sorte que l’entreprise joue son rôle citoyen.

Le drame des entreprises de taille intermédiaire (ETI) en France

« Nous n’avons pas assez d’ETI France, celles qui correspondent au Mittelstand allemand » a ajouté Monsieur Gattaz. Ce sont les entreprises entre 250 et 2500 personnes, et la France n’en compte que 4500 alors qu’il en existe 12 500 en Allemagne. Or, c’est là le moteur de l’économie allemande, et notamment le moteur de son exportation.

Alors que faut-il pour créer 1 million d’emploi ?

« Nous allons proposer des solutions au gouvernement pour éviter le zigzague sans ambition. Véritable projet économique et social et nécessaire dans ce pays ». Pour cadrer ce projet économique et social, Monsieur Gattaz détermine 4 facteurs de compétitivité indispensable :

  1. Le coût du travail : il s’est considérablement aggravé en 10 ans. Alors que nous étions 8 % moins chers en termes de coût du travail qu’en Allemagne en 2000, nous sommes 10 % plus chers aujourd’hui. Un différentiel intenable, que Monsieur Gattaz n’hésite pas à attribuer aux fameuses 35 heures, dont « les employés paient le prix aujourd’hui ». Certes, il s’agit d’un sujet polémique, et on aime bien les vacances en France, mais les chiffres sont têtus ;
  2. Le coût fiscal : inutile d’en rajouter, l’ensemble du spectre politique et de la vie civile, sans parler des médias, et même le gouvernement lui-même, parle de pression fiscale insupportable. Il semblerait que nous soyons entrés dans une spirale infernale probablement aggravée, mais pas créée, par la situation financière de notre pays que Monsieur Gattaz n’hésite pas à qualifier de « faillite » à l’instar d’un de nos anciens premiers ministres. Surtout, c’est un problème d’environnement, de confiance, a-t-il précisé. « Ça ne peut pas bouger tout le temps » car cela fait disparaître la confiance, c’est la confiance qui fait venir les entreprises qui fait créer les emplois.
  3. Le coût de la complexité : là aussi, inutile d’en rajouter, il y a consensus, avec nos « 500 000 normes » je ne sais si le chiffre est exact, mais il évoque des exemples concrets à tout le monde, nous ne sommes pas dans le pays de Courteline pour rien ;
  4. Le coût de l’énergie : Monsieur Gattaz estime que surtaxer l’énergie reviendrait à se tirer une balle dans le pied. Je ne suis pas spécialement compétent dans ce domaine, je ne peux donc m’exprimer. Il estime que cette taxe serait un une sorte de coup de grâce supplémentaire, sans pour autant nous aider dans la transition énergétique.

Pour réussir tout cela, Pierre Gattaz a défini 5 défis pour notre économie mondiale :

  1. Le premier est ce qu’il est appelé : « le monde à équiper » car en Chine et en Inde, « il y a 3 milliards d’individus qui ne demandent qu’à acheter des choses, il faut les servir » ;
  2. Il y a ensuite les filières de pointe comme la Biotech, le tourisme, la transition énergétique, la dépendance etc. etc. ;
  3. Vient ensuite le numérique qui est « fondamental ». « Le numérique fera perdre des emplois, mais il en créera plus qu’il n’en fera disparaître » a ajouté Monsieur Gattaz signalant que le solde net de ce secteur sera positif ;
  4. Il y a ensuite l’Europe à finir de construire et une « réciprocité à demander aux Chinois et aux autres pays » ;
  5. En enfin il y a l’audace créatrice, la prise de risque et l’entreprenariat. Il faut remplacer « le principe de précaution par le principe d’innovation ».

L’exemple britannique de la simplification de l’Etat

Monsieur Gattaz, qui est souvent en contact avec ses homologues britanniques et allemands (rencontre le patron des patrons allemands tous les mois) à citer beaucoup des bonnes pratiques, notamment outre-Manche, comme cette initiative de David Cameron, dénommé one in two out, qui a consisté à faire sortir de textes de lois chaque fois quand introduisez un. Ceci a permis de simplifier le dispositif étatique britannique, et pourrait très bien être appliqué en France.

Sommes nous prêts à écouter les « étrangers » ?

Tout cela paraît frappé au coin du bon sens et pourtant… Sommes-nous prêts à écouter les étrangers ? Ne sommes nous toujours pas, comme l’écrivait Pascal au XVIIe siècle, à en croire que la vérité est « en deçà des Pyrénées [et] l’erreur au-delà ? » Au-delà de cet optimisme enthousiasmant de Pierre Gattaz, je suis plus sceptique sur la capacité des politiques, quelle que soit leur orientation politique, car il s’agit plus d’une question culturelle que politique, de s’inspirer des exemples de l’étranger, mais surtout de les mettre en œuvre en risquant l’impopularité et de bousculer les habitudes (pour les commentaires on les a déjà eus). Or, ce manque de courage économique (dont on ne peut que difficilement dissocier l’aspect politique) a pour résultat exactement le même mécontentement que si on avait véritablement entamé les réformes. Et ces réformes, nous en avons besoin depuis fort longtemps, même si la situation qui s’est dégradée fortement récemment, portait les gènes de ce mal il y a déjà bien longtemps. C’est que la situation est devenue très préoccupante. Le tissu industriel s’est considérablement délité en France. Monsieur Gattaz a vu disparaître une vingtaine de ses concurrents de Radiall, tous français, dans les 15 dernières années, devant le coût fiscal, le coût des successions, la complexité et les difficultés à mener des entreprises.

Certes, des blogueurs dans la salle ont fait remarquer que certains des blocages, à juste titre, n’étaient pas tous dus, ni au gouvernement ni aux lourdeurs des citoyens/employés. Tous les chefs d’entreprise ne sont pas non plus des merveilles d’adaptation ni d’innovation. Mais le « combat » de Monsieur Gattaz (c’est le terme qu’il emploie sans cesse), qui n’est pas encore, répétons-le, un combat politique mais un combat économique comme il rappelle toujours, reste une bataille à gagner.

Souhaitons que nous ne soyons pas obligés d’arriver dans le mur, comme en 1984, pour enfin prendre conscience de l’évidence.

Yann Gourvennec
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Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »

9 commentaires

  1. Il suffit de regarder les promesses du MEDEF et du CNPF en son temps sur la création d’emploi si l’on supprimait l’autorisation administrative de licenciement pour remarquer que l’adage les promesses n’engagent que ceux qui les écoute est particulièrement vrai.

    – Déficit de la balance commerciale ? la conséquence d’un ensemble d’erreurs stratégiques et de produits inadaptés
    – Le numérique ? Les entreprises françaises sont en retard,
    – Le coût du travail ? certes mais la productivité

    A qui la faute ? que le MEDEF prenne sa part de responsabilité dans le naufrage de notre pays, il sera alors à moitié crédible…

    1. Le courrier « 1 million » n’est pas une promesse du Medef (je vous invite à le consulter en intégralité ici : http://publications.medef.com/guide/Lettre-1-million-d-emplois_MEDEF2013.pdf).

      Ce courrier, c’est le constat que, si le gouvernement (et le monde politique en général d’ailleurs puisqu’il ne s’agit pas d’une prise de position pro-droite ou anti-gauche ou autre délire du genre) offre le terreau favorable aux entreprises, celles-ci ont la capacité de créer 1 million d’emplois en 5 ans.

      Ce courrier c’est une proposition de contrat que fait le Medef au gouvernement.

      Vous voulez qu’on prenne notre part de responsabilité ? Reconnaissez alors les moments où nous le faisons comme cette plénière de notre université d’été où l’un de nos vice-présidents a rappelé aux chefs d’entreprise présents qu’il est de leur responsabilité de se lancer à l’export, ou bien comme ce passage du courrier « 1 million » où nous reconnaissons notre part dans les déficits paritaires …

      Au delà de ces questions, ce courrier c’est surtout la volonté de donner un cap à France, c’est l’envie de sortir du misérabilisme et du défaitisme dans lequel certains semblent se complaire …

      Vous avez des idées pour pour sortir la France de la crise ? Très bien, nous les attendons avec impatience sur http://www.france-2020.com notre plateforme collaborative et prospective.

  2. Monsieur Gattaz a hélas raison sur toute la ligne. La seule chose qu’on puisse reprocher au Medef jusqu’à sa présidence est de n’avoir pas permis la distinction entre monde de la finance et monde de l’entreprise. Les entrepreneurs en ont assez d’avancer avec un monde de fonctionnaires et de politiques qui appuient sur le frein, d’ailleurs les jeunes vont voir ailleurs, ce qui nous sauvera.

    Enfin il y a plutôt une responsabilité de la population qui ne travaille plus, encouragée en cela par de Droit du travail, droit au non travail. La croissance, ce n’est pas les banques, c’est du travail quotidien de tous.

    1. Je laisserai le Medef répondre sur le fond, mais le passé de M. Gattaz et de son entreprise étant fortement industriels, on se doute que son approche (d’ailleurs décrite fort clairement) est loin d’être purement financière. D’autre part, je ferais remarquer que l’indutrie, mais aussi l’industrie des services, a besoin de capitaux pour se développer. J’ai personnellement du mal à comprendre cette diabolisation de la Finance … si on omet les abus et irrégularités connus. Sans finance et sans accès au capital, il n’y a pas de développement. C’est bien ce qu’ont compris les startuppers qui vont en Silicon Valley (ils n’y vont pas pour les impôts qui sont très élevés !)

  3. Je ne peux qu’abonder dans le sens de Yann qui a déjà pointé les marqueurs les plus importants : l’expérience personnelle de Pierre Gattaz est industrielle et non financière et il s’est entouré de profils divers (industrie, commerce, services) mais ayant les pieds solidement ancrés dans le concret.

    Lorsque nous prenons position sur les nouveaux ratios bancaires ou les normes comptables internationales, ce n’est pas dans le but de privilégier la finance au détriment d’autres secteurs mais bien pour que la finance serve le tissu économique français et pour que l’accès des entreprises au financement soit facilité.

  4. Bonjour,

    J’essaye de promouvoir le fait que tout ce qui est d’actualité (pacte et cie) est insuffisant. L’argumentaire est assez long et je synthétise ma pensée sur http://www.vedex.com/1000000emplois
    Principalement les idées générales sont que le chômage est de masse et coute horriblement cher si on veut bien tout prendre en compte, la croissance n’est pas prête de permettre l’embauche par millions comme elle devrait, l’Allemagne malgré ses « vertus » est encore à 5% (chiffre non atteint ici depuis des décennies), le plein emploi n’existera plus en Europe et que l’inertie est telle qu’il faut une très grande force pour engager un mouvement remontant à l’inverse du mouvement aspirant vers le bas. D’où la nécessité de créer une embauche massive et rapide.

      1. Plein emploi, je préfère parler de taux de chômage acceptable. Acceptable dans le sens supportable. Revenir à 3%, c’était le taux de 1974. Plus possible aujourd’hui, la Chine et les autres se sont éveillés et on partage cette croissance mondiale dans notre pays où on a 2 voitures et 3 télés. L’idée à retenir est que l’on doit utiliser cette masse d’heures pour ne pas briser des masses de vies et ne pas se retrouver avec des masses de problèmes sociaux en tout genre. Tout influe sur tout et surtout avec le temps. Les décideurs devraient se rendre compte que cela influera bientôt sur eux mêmes. Aujourd’hui entre le nombre de chômeurs officiels et leurs familles: on peut parler de +/- 10 millions de personnes impactées. C’est consternant …

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