BOOST : ces Norvégiens qui BOOSTent la publicité mobile
Les Norvégiens de Boost [MAJ : désormais renommés Placewise], experts de la publicité mobile, ont bien choisi leur nom. Au troisième jour de ma visite au Mobile World Congress de Barcelone, je me suis arrêté sur le stand de Boost Communications de façon à discuter avec des innovateurs de la première heure dans le marchéLa notion même de marché B2B ou B2C est au cœur de la démarche marketing. Un marché est la rencontre d'une offre et d'une demande du marketing mobileL'utilisation du mobile joue un rôle de plus en plus central auprès des acheteurs B2B, notamment dans la phase de recherche d’information.. Il est vrai que la publicité sur mobile est devenu le point focal de l’attention de beaucoup de marketeurs.
La publicité mobile depuis … 2000 !
Pourtant, on ne peut pas dire que nous avons été gâtés par les innovations dans ce domaine jusqu’ici. Tout ce que nous avons vu à ce jour sont de simples bannières vaguement adaptées aux écrans mobiles qui détournent l’attention des clients et les laissent partir une fois qu’ils ont cliqué dessus. Pourtant, de nouveaux modèles sont possibles et des outils existent, à l’instar de ce que fait Boost Communications, une entreprise norvégienne dont l’expansion sur le marché britannique est en cours. Voici mon rapport de mon entretien avec un des fondateurs de la société, Øystein Skiri
Boost Communications a été fondée il y a 13 ans et ses deux cofondateurs ont démarré tout de suite leur travail sur les mobiles, ce qui était très visionnaire. Leur idée était que « [ceux-ci] pouvaient utiliser ces appareils pour faire plus que passer des appels ». Ils ont été parmi les pionniers des solutions comme les SMS et les MMS dès 1999. Un contexte dont je me souviens très bien puisque j’étais également dans ce métier à l’époque. Aujourd’hui, « le monde a évolué vers le paysage des médias Paid/Earned/Owned, mais beaucoup de principes qui ont été édictés en cette période sont encore valides », a dit Øystein Skiri.
« On peut en effet augmenter le taux de clic à l’intérieur des publicités et du marketing direct au travers de l’utilisation d’informations pertinentes, et du marketing de la permission » et, pour le dire franchement, au prix d’un meilleur respect des utilisateurs. Ceci est exactement ce sur quoi les fondateurs de Boost Communications ont commencé à travailler dès la fin des années 90.
Comme me le montre Øystein Skiri sur la photo ci-dessous, l’entreprise a commencé très tôt avec l’idée que les clients devaient donner leur consentement à propos des types d’informations qu’ils voulaient recevoir, avec quel degré de fréquence et quelle pertinence par rapport à leurs centres d’intérêt.
le démarchageUne activité incontournable car les entreprises B2B perdent entre 5% et 15% de leurs clients chaque année marketing pas près de disparaître
Pourtant, même avec plus de respect du client, « la prospection marketing est loin de disparaître » pour reprendre les mots du fondateur de Boost. Le marketing doit évoluer, notamment sur le mobile où les taux de clics sur les bannières sont très inférieurs aux attentes du fait de l’usage abusif des bannières mobiles interruptives. « La consommation mobile a évolué » a ajouté Skiri : « Maintenant que tout le monde utilise des smartphones et des tablettes, et que nous pouvons faire du display sur ces appareils, du rich média et de la publicité les vidéos. Le problème est qu’avec ces bannières, quand l’utilisateur clique il est amené à quitter la page où il se trouve ; nous avons donc créé un mécanisme à l’intérieur de la bannière de façon à ce que celle-ci continue à capter l’attention du client. »
C’est particulièrement le sens dans lequel Boost Communications a innové en créant de nouvelles formes de bannières d’affichage différentes. « Les bannières de display ne marchent pas véritablement aujourd’hui. La publicité sur mobile a besoin de monter d’un cran au travers de la compréhension, de l’interprétation du contexte de lecture, de la localisation et de la compréhension des usages d’un client » Oystein Skiri a-t-il précisé.
Voici ce que j’ai vu en termes d’innovationL'innovation va de la compréhension (intuitive ou non) du comportement de l’acheteur à la capacité d’adaptation à l'environnement dans le domaine de la bannière sur mobile sur le stand de Boost :
- Tout d’abord, un nouveau type de bannières qui tournent sur elles-mêmes. Au travers de cette « publicité tournante « le taux de clic peut être multiplié par sept » a déclaré Skiri. Bien sûr, la bannière réelle peut être plus petite que celle qui est affichée sur cette photo
[des bannières mobiles qui font tourner les taux de clic 7 fois !]
- Les deux exemples suivants sont des bannières interactives dans lesquelles les utilisateurs ne quittent pas l’écran mais interagissent à l’intérieur de la bannière directement, soit pour faire un jeu de grattage soit pour tirer un penalty sur l’écran. Bien que je n’aie pas pu obtenir de chiffres quant à l’augmentation des taux de clics avec ce genre de bannières, on peut imaginer aisément que les utilisateurs peuvent rester jouer sur leur écran de mobile plutôt que de quitter la page
[un jeu à gratter dans une bannière mobile qui capte l’attention de l’utilisateur]
[des bannières interactives qui permettent même de tirer (et de marquer) un pénalty !]
- Boost Communications est aussi à l’origine de l’application madmaker, un service logiciel en self-service pour produire des bannières et des pages d’atterrissage, principalement destiné aux petites et moyennes entreprises. L’application peut être utilisée telle quelle ou sous marque blanche. Les publicitaires et les agences adorent cette fonctionnalité et des clients finals du B2BEn réalisant ce glossaire Visionary Marketing s'est heurtée de front à un problème de taille : faut-il écrire BtoB ou B2B ? peuvent également utiliser le logiciel directement. Cette technologie est très facile à mettre en œuvre, elle produit des pages d’atterrissage sur mobile en formats responsive design qui sont disponibles pour tous les types d’écrans. Un partenariat avec le Google Ad network sera disponible à court terme ajouta Skiri.
[écran de madmaker : un outil pour fabriquer soi-même ses campagnes marketing mobiles]
Boost Communications emploie 55 personnes et est basée à Oslo, Trondheim, Londres, Dubai et Johannesburg. Elle fut fondée avec des capitaux norvégiens, et l’année dernière, elle a reçu un financement supplémentaire de 25 millions de couronnes norvégiennes. Leur objectif est désormais d’attirer l’attention de nouveaux projets, dans d’autres pays et notamment sur les marchés en forte croissance.