Entreprise digitale : quand les leaders s’inspirent des start-ups
La transformation digitale est depuis des années au coeur des préoccupations des entreprises. Nous avons régulièrement abordé ce sujet sur ce blog. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette transformation est un processus long et difficile à mettre en place, un sujet que nous avons documenté au travers d’un livre blancLe livre blanc (ou whitepaper ou position paper) est un des piliers d’une stratégie de content marketing B2B. Il est la preuve de votre expertise. dédié au sujet de cette entreprise digitale et intitulé « la face cachée de la transformation digitale« . Afin de se différencier par l’innovationL'innovation va de la compréhension (intuitive ou non) du comportement de l’acheteur à la capacité d’adaptation à l'environnement et améliorer leur processus, certaines entreprises ont recours modèle des start-ups.
Entreprise digitale : quand les leaders s’inspirent des start-ups
Le but est de devenir une entreprise digitale, en phase avec une époque où le consommateur transforme radicalement ses habitudes de consommation.
Cela concerne tous les secteurs, de manière différente, y-compris les entreprises du secteur industriel qui s’inspirent de l’apport technologique des start-ups pour révolutionner leur modèle de production. Pour nous en assurer nous nous sommes rendus chez SAP pour interviewer Arnaud Merlet, Directeur des Opérations France de SAP.
Entreprise digitale : définition
Selon Arnaud Merlet, une entreprise devient une « entreprise digitale lorsque celle-ci utilise la technologie pour réussir à changer son modèle économique« . Ce phénomène a pris une ampleur très importante ces dernières années. En effet, d’après une étude annuelle menée par Accenture en partenariat avec IT for Business auprès des DSI, les investissements numériques ont augmenté en France. Les DSI prévoient une augmentation des budgets dédiés à la digitalisation des processus de 58% en 2015.
Pendant des années, en Europe, les entreprises étaient dans une logique d’optimisation de processus : « SAP fournissait des instructions qui leur permettaient d’automatiser, de simplifier et de standardiser leur processus. Aujourd’hui, les entreprises sont obligées d’innover pour se différencier, survivre et gagner des parts de marché », explique Arnaud Merlet, « et pour cela, la technologie est nécessaire ».
La nécessité des entreprises leaders de se transformer
La transformation digitale est indispensable, car le consommateur a beaucoup changé : « actuellement, tout consommateur attend une expérience omnicanal, en temps réel, compréhensive, pertinente, et personnalisée ». En effet, d’après un rapport Ovum mené sur 8 000 consommateurs dans le monde, 37% des clients s’attendent à contacter le même agent sur le même canal et 87% des clients pensent que les entreprises doivent travailler davantage à la création d’une expérience client consistante et uniforme. « Créer cette expérience est une énorme difficulté pour beaucoup d’entreprises : cela est fondamentalement vrai en B2CEn réalisant ce glossaire Visionary Marketing s'est heurtée de front à un problème de taille : faut-il écrire BtoB ou B2B ? tout comme en B2B », précise Arnaud Merlet.
Entreprise et digital : savoir tirer parti de l’innovation apportée par les startups
Les entreprises doivent savoir innover en utilisant la technologie. Toutes ne sont pas cependant les mieux placées pour devenir aisément une entreprise digitale. Elles ont en effet parfois des difficultés à se mettre dans une logique d’innovation. C’est là que les startups montrent toute leur utilité. En effet elles peuvent, par une logique de partenariat, aider leur transformation digitale. Selon l’étude d’Accenture en partenariat avec IT for Business auprès des DSI, en 2015 79% des entreprises collaboraient ou prévoyaient de collaborer avec des partenaires externes pour développer leur stratégie digitale. « Les startups apportent une dimension agile, une capacité à travailler sur une nouvelle technologie, sur une nouvelle plateforme, sur les Big Data, ou encore sur le prédictif (notamment au service d’une DMP). De plus, elles peuvent aider les grandes entreprises à accélérer leur développement et leur changement de business model par le biais d’un écosystème », explique Arnaud Merlet. L’écosystème, constitué d’une multitude de startups partenaires, permet d’aider les entreprises classiques à développer leur technologie. Cet écosystème intervient pour repenser le business leader et dans certains cas le business process.
L’industrie du futur : mythe ou réalité ?
Aujourd’hui, de nombreuses technologies sont à la disposition de l’industrie. Cette période d’effervescence technologique est une formidable opportunité donnée aux entreprises pour repenser leur manière d’opérer leur business.
L’industrie du futur (ou industrie 4.0) incorpore plusieurs dimensions. Comme dans les entreprises de type manufacturing, il y a une dimension de transformation digitale et de changement de business model. Cependant, la distinction se fait dans l’utilisation des technologies. « Actuellement, de nombreuses technologies révolutionnaires, pas nécessairement numériqueDéfinition marketing digital, un terme utilisé en permanence et pourtant bien mal compris car mal défini existent, elles permettent aux industries de se renouveler. Ces technologies sont la robotique, la cobotique, le 3D printing, le métal 3D printing, la découpe laser, etc. ». En 2015, au MIT (Massachusetts Institute of Technology), une imprimante 3D nommé G3DP « Glass 3D Printing » a été créée. Cette imprimante qui travaille avec du verre fondu peut notamment être utilisée pour augmenter les gains de performance dans l’ingénierie de l’aérospatiale, révolutionnant les pratiques de production dans ce secteur. Le 3D printing peut également permettre à des entreprises comme UPS ou DHL de fabriquer et de livrer sur le dernier kilomètre. Ces nouvelles technologies sont donc un véritable avantage pour les entreprises, et une nouvelle ère s’ouvre à elles, si toutefois elles sont capables de saisir cette opportunité.
« La notion d’industrie du futur fait également écho à la production personnalisée, en opposition à la production de masse » ajoute Arnaud Merlet. Auparavant, la production de masse permettait d’augmenter le volume de production tout en réduisant les coûts unitaires et en optimisant sa rentabilité. Cette recherche de rentabilité est aujourd’hui différente, « les entreprises souhaitent toujours produire en masse des biens ou des services avec des prix unitaires faibles, mais elles souhaitent également personnaliser leur offre ». Jusque-là, cela était quasiment impossible à réaliser sans augmenter les coûts. Mais grâce à la technologie numérique et un système d’information numérique pleinement intégré entre l’acheteurComportement de l’acheteur en B2B : Internet et réseaux sociaux ont bouleversé le comportement de l’acheteur en B2B qui se rapproche du B2C et le client, les entreprises sont capables de proposer une production personnalisée avec un coût inchangé. Un réel changement de l’industrie se profile à l’horizon, et l’on peut déjà parier que les entreprises qui sauront s’ouvrir à l’innovation et s’entourer des bons partenaires sauront profiter du changement, au lieu de le subir.