Les événements passent (un peu) au virtuel – Université du MEDEF
Les événements utilisent-ils à fond les possibilité de l’Internet ? La version 2010 de l’université du Medef qui s’est ouverte hier sur le campus d’HEC à Jouy en Josas a débuté par une innovationL'innovation va de la compréhension (intuitive ou non) du comportement de l’acheteur à la capacité d’adaptation à l'environnement intéressante basée sur la téléprésence. L’université d’été intitulée cette année « l’étrangeté du monde » se devait donc de commencer par « l’étranger » (un mot de notre vocabulaire dont l’étymologie a sans doute vieilli), d’où l’innovation en question.
Les événements passent (un peu) au virtuel
Après les présentations d’usage, Laurence Parisot a ensuite passé la parole à plusieurs intervenants répartis dans le monde (voir la transcription ci-après), depuis une « salle de téléprésence Cisco » improvisée sur la scène.
Une nouvelle forme d’événements mêlant virtuel et réel
Ainsi se sont succédé plusieurs personnalités, en commençant par John Chambers lui-même, le médiatique patron de Cisco installé confortablement dans sa salle de téléprésence de San Jose, en Californie, où se trouve le siège du géant des réseaux (70.000 personnes dans le monde à ce jour). Cette nouvelle forme d’événementiels mêlant le virtuel et le présentiel n’est en soi pas vraiment nouvelle ; même si la technique et la qualité se sont améliorés, je me souviens avoir organisé ce genre d’événements pour le compte de l’entité téléconférence de ce qui n’était pas encore Orange Business Services il y a maintenant 10 ans, en mixant la visio-conférence et la Web conférence, afin de rendre possible l’interaction et l’accès à distance d’une réunion physique.
Mais il y a des signes qui ne trompent pas. Lors de la conférence clients annuelle Orange Business Live qui s’est tenue à Amsterdam à la mi Juin 2010 et que nous avons couverte en direct sur notre blog événementiel Posterous, l’innovation était-elle passée au cran supérieur avec l’intervention en direct d’une représentante d’Orange en 3D, sur scène (voir la photo de droite), de façon entièrement virtuelle. A quand les événementiels entièrement organisés sur Internet et suivis directement depuis votre poste de travail ?
Ceci étant, une grande partie du plaisir – et de la raison pour laquelle les participants à un événement tel que l’université du Medef s’inscrivent et se déplacent – est-il lié à la possibilité de rencontrer des prospectsUne activité incontournable car les entreprises B2B perdent entre 5% et 15% de leurs clients chaque année, des clients et des partenaires, et pas seulement d’assister à des présentations, fût-ce en téléprésence et sur grand écran. Gageons donc que le temps où tous les participants d’un événementiel resteront derrière leur écran n’est pas pour demain, même si le virtuel permet – comme dans le cas de cette plénière de l’université du Medef hier – de pimenter la réunion, et aussi dans d’autres cas (voir le petit déjeuner du Web avec Rafi Haladjian que nous avons organisé en début d’année ici et qui était retransmis en direct par Internet avec notre partenaire TechtocTV) de permettre à ceux n’ayant pu se déplacer d’assister néanmoins à la réunion, et même d’interagir et de poser leurs questions via Twitter par exemple.
Les événements comme l’université du MEDEF ont de beaux jours devant eux
Les événementiels comme l’université du MEDEF ont certainement de beaux jours devant eux, et les moyens de téléconférence et de téléprésence – ainsi que le web social associé à ces événements – sont certainement plus à regarder comme autant de moyens de pimenter un événement réel et d’en multiplier les possibilités, que comme la volonté – illusoire – de remplacer le réel par le virtuel.
retranscription (en Anglais) des interventions des différents participants
John Chambers : recovery around the corner?
- Janvier 2009, Cisco était l’un des 2 optimistes au Forum économique mondial (Cisco avait été le 1er à ressentir la récession)
les tendances sont bonnes si l’on regarde les chiffres, mais les entreprises dépensent en capital et non en emplois
En tant que chefs d’entreprise, nous devons trouver de nouvelles formes de revenus et nous adapter aux aléas de la vie : rapidité et flexibilité
Le Social Business Networking devient très important, c’est l’une des grandes tendances
nous formons nos dirigeants à passer d’une entreprise à l’autre
70 000 personnes chez Cisco dans le monde
nos pensées principales sont les transitions du marchéLa notion même de marché B2B ou B2C est au cœur de la démarche marketing. Un marché est la rencontre d'une offre et d'une demande, les différenciateurs (à la fois à long terme et à court terme)
JC est optimiste quant à la résilience de l’économie au niveau mondial. Il est également optimiste sur le fait que la technologie et l’Internet permettent de créer des emplois, de changer la façon dont nous enseignons à nos enfants et dont nous travaillons. (Cisco a permis de réduire de 25 % les émissions de CO2 grâce à la technologie). JC pense que la technologie va tout transformer. Les gouvernements et les entreprises du monde entier doivent également travailler ensemble pour relever les défis économiques que le monde traverse.
Jürgen R Thumann (Président, Business Europe) : « le resserrement du crédit n’existe plus »La situation financière s’améliore, le pire est derrière nous, mais cela ne signifie pas que l’économie ne peut pas s’effondrer à nouveau.
Mais JT pense que le resserrement du crédit n’existe plus
nous avons maintenant la possibilité d’aller de l’avant et de financer nos investissements
JT est optimiste et pense que nous n’avons aucun risque de nous retrouver dans une récession à double creux
L’Allemagne prévoit une croissance de 3 à 3 ½ % cette année, ce qui est un très bon chiffre pour l’Allemagne.
Hari Bhartia (Chef de la Confédération de l’industrie indienne)les résultats du dernier trimestre ont montré une croissance de 8,2% en Inde et l’AB pense que c’est durable
Ces deux dernières années, en raison de l’incertitude, les entreprises indiennes n’avaient pas investi comme elles auraient dû le faire. Aujourd’hui, les choses changent.
Dans les cinq prochaines années, les dépenses d’infrastructure en Inde évolueront de manière significative
Ces cinq dernières années, l’accent a été mis sur les questions sociales : éducation, sécurité de l’emploi, etc. Aujourd’hui, les consommateurs indiens sont de plus en plus nombreux, ce qui n’était pas prévu auparavant
L’agriculture est également très dynamique, grâce à une bonne mousson, avec une production en hausse de 4%.
Malgré cette croissance, l’Inde doit relever des défis, mais dans l’ensemble, le marché intérieur est en hausse et nous continuerons à assister à la croissance en Inde -
Tom Donohue, Washington DC (Président, Chambre de commerce américaine)
en fin de compte, il est impossible de créer des emplois aux États-Unis si la croissance est inférieure à 3-4 %.
certaines industries (comme l’agriculture) se portent très bien, mais les États-Unis ont besoin de 20 millions d’emplois dans les cinq prochaines années
Résumé : les entreprises américaines sont confrontées à une grande incertitude, les gens s’inquiètent des changements dans le domaine des soins de santé, de la croissance économique, etc. et ils restent assis sur leur argent.
Nous devons être pratiques et comprendre que les impôts doivent être augmentés
L’Europe est le principal partenaire commercial des États-Unis et nous devons donc conclure des accords commerciaux solides
Wang Yan, Sina.com, Chine (fondateur)le plus grand portail d’information générale en Chine
Y a-t-il des risques de surchauffe de l’économie ?
il y a des signes positifs et négatifs dans l’économie
derrière notre croissance en Chine, il y a des problèmes
en 2009, le PNB a été soutenu par les investissements (8%), la consommation (9%) et les exportations (3%)
Si l’on examine les détails de cette croissance, on constate qu’il y a trop d’investissements publics et pas assez d’investissements privés.
Les petites entreprises traversent encore des moments difficiles. La classe moyenne, c’est-à-dire ceux qui achètent des choses, est toujours touchée par la récession et la consommation est toujours faible.
La Chine est-elle encore un pays émergent ou une puissance économique de premier plan aujourd’hui ?
Le potentiel de la Chine est toujours important et nous pouvons le développer dans les années à venir
la modernisation interne de la Chine en matière d’infrastructures et d’énergie : la demande est énorme, avec plus de 800 millions de citoyens à satisfaire
Utilisation de l’internet : nous avons maintenant dépassé l’Amérique
Y a-t-il des affaires pour nous alors ?
oui, c’est une opportunité pour les pays occidentaux aussi -
Jacques Diouf, DG de la FAO
nous sommes sortis de la crise de la spéculation sur les matières premières, mais la situation est toujours influencée par les conditions climatiques : sécheresse en Afrique, inondations au Pakistan, etc. C’est pourquoi les prix du blé et du maïs sont bien supérieurs à ce qu’ils devraient être et à ce qu’ils étaient auparavant.
Il y a toutefois des raisons d’être optimiste : les possibilités d’obtenir de nouvelles variétés de cultures sont nombreuses et, dans de nombreux pays développés, la production de denrées alimentaires est suffisante pour nourrir la population et exporter vers les pays plus pauvres, dans lesquels la production locale de produits agricoles ne couvre pas 80 % de la population intérieure (d’où la nécessité d’importer)
il y a cependant encore des raisons d’être optimiste, malgré les difficultés… Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)