Les réseaux sociaux sont morts, vivent les réseaux de divertissement !
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Les réseaux sociaux seraient-ils devenus des réseaux de divertissement ? Dans ce billet, Sébastien Beaujault, de son propre aveu « observateur passionné des mondes numériques » met les pieds dans le plat. Un exercice difficile, mais nécessaire, à un moment où les médias sociaux sont en train de changer de manière significative.
Les réseaux sociaux sont morts, vivent les réseaux de divertissement !
Car cette question du « divertissement » nous amène immanquablement à nous pencher sur l’étymologie. Derrière le vocable « divertissement » il y a le verbe « divertir » et dans divertir, il y a plusieurs sens.
D’abord, bien entendu distraire ou amuser. Mais aussi « détourner l’attention ou l’activité de quelqu’un sur un autre objet, une nouvelle occupation » [2] et surtout « détourner à son profit » [1].
Le sens 2 nous pose la question de ce que nous faisons sur les médias sociaux et pourquoi nous y passons autant de temps, spécialement LinkedIn que Sébastien évoque dans ce billet.
Et le sens 1 nous rappelle certains émois de créateurs de contenus qui se posent la question de savoir à qui appartient réellement le contenu qui est créé sur ces plateformes.
Ce qui fait dire à notre ami Sébastien qu’il est temps de penser à des alternatives : d’autres plateformes sociales d’une part, et surtout, retravailler les médias en propre.
Des réseaux sociaux aux réseaux de divertissement
L’arrivée de TikTok dans l’oligopoleLa notion même de marché B2B ou B2C est au cœur de la démarche marketing. Un marché est la rencontre d'une offre et d'une demande du social media, a révolutionné le genre et phagocyté les stratégies numériques du groupe Meta.
Comment ? En proposant, dès son lancement, une nouvelle expérience. En soumettant, sur l’application, par défaut, des publications suggérées, sur les avis, les envies (les emmerdes aussi !), des utilisateurs. Et ça marche !
Un bouleversement et un succès retentissant qui fait vaciller la société de Menlo Park. En réaction, les deux structures (Facebook et Instagram) ont décidé de copier TikTok, sans y parvenir, pour le moment.
Mais l’intention est désormais claire : passer de réseau social à réseau de divertissement. Les vidéos « découvertes » sont poussées. La machine à scroller bat son plein.
Et pour les stratégies de communication des marques, des entreprises, ça change quoi ? Tout !
Pour certaines plateformes numériques, le changement, c’est maintenant !
Dans les couloirs des services de communication, l’ambiance n’est plus à faire tourner les serviettes. Les chiffres sont implacables.
Le reach, les interactions des publications sont en perte de vitesse sur Facebook et sur Instagram. Juste un peu mieux sur TikTok pour qui a osé s’y aventurer.
Les utilisateurs ont déserté ces plateformes ? Non ! Ils ont simplement changé de comportement. Sur TikTok, les voici à découvrir des contenus non plus d’amis, mais de profils inconnus.
Rien n’est laissé au hasard, puisque ce sont des publications basées, de près ou de loin, sur nos goûts et nos sujets de prédilection. Et tout ceci en plein écran sur votre téléphone portable.
L’algorithme est très puissant. Il vous rend addict. Et vous passez des minutes pour certains, des heures pour d’autres, à scroller le feed infini de votre application.
La machine à dopamine fonctionne à plein régime. Vous en oubliez presque une fonctionnalité vous invitant à regarder ce que vos amis ont posté. On verra plus tard !
[nous vous invitons également à visionner cette vidéo d’un événement live enregistré sur LinkedIn en octobre 2022 avec Sébastien Beaujault]
Depuis quelques semaines, insidieusement, même si dans les rues 2.0, la fronde se fait entendre, on tente de copier l’algorithme de TikTok.
Adam, le Roi de la vidéo facecam d’Instagram, a beau rassurer les révoltés du Mosseri, l’intérêt du groupe prime avant tout. Et il est fort à parier que le plein écran et les contenus de « suggestion » arriveront aussi sur les terres de Meta.
Et ça change quoi ?
Pour les communicants, cela risque de devenir un véritable casse-tête. Quid des stratégies de communication mises en place sur ces réseaux ? La plupart seront vaines ou invisibles.
En fait, ces espaces ne seront plus adaptés à recevoir un message ou une information à caractère publicitaire. Je pense même qu’il sera plus difficile de créer une audience.
D’interagir avec ses communautés. Voici l’heure des plateformes de distraction, d’amusement, de franche rigolade.
J’insiste donc, il s’agit de plateformes de divertissement
Et qui dit pas ou peu de visibilité, dit des services financiers, des CEO, des entreprises, qui viennent frapper à la porte des services de communication. Et maintenant, on fait quoi ?
Il est l’heure d’appareiller, de quitter le mouillage, le port. Et de partir explorer de nouveaux mondes numériques. De nouveaux territoires à conquérir.
Trouver ou retrouver de nouveaux espaces d’expression
TikTok, Instagram et Facebook sont le haut de l’iceberg social media. Twitter ou encore LinkedIn sont et restent, à mon avis, des canaux stratégiques. Mais il existe d’autres réseaux sociaux qui méritent une attention toute particulière : Trumblr, Yubo, Discord, Twitch, pour ne citer qu’eux.
Il est fort à parier, également, que la technologie avançant, nous soyons (et c’est déjà le cas !), en capacité, de créer et de gérer nos propres réseaux sociaux. Une manière, quelque part, de sortir de « l’algo dépendance ».
Sans oublier les vieux pots, dont on fait la bonne soupe numériqueDéfinition marketing digital, un terme utilisé en permanence et pourtant bien mal compris car mal défini. Ceux que je nomme les « canaux propriétaires ». Tous adaptés à vos stratégies de communication : la newsletter, le blog, le site InternetLe site web B2B est la vitrine digitale de votre entreprise. C'est le moyen le plus simple et efficace de présenter les produits et services de votre entreprise à vos futurs clients., le podcast. Les alternatives existent !
Comment sortir des réseaux de divertissement ?
Il est bien dangereux de savoir ce que les lendemains numériques nous réservent. Mais une chose est quasiment sûre. Les réseaux de divertissement sont dans la place.
Les communicants, devront-ils faire fi de ces plateformes numériques ? Sans doute pas.
Du moins pas tout de suite. Le peu de visibilité sera toujours bon à prendre. Et les contenus courts, créatifs et imaginatifs, sont une petite porte de sortie, une infime chance d’exister.
Mais il est temps d’envisager d’autres mondes. D’autres stratégies marketing. Moins assujetties aux robots, aux algorithmes. Il est temps de reprendre le contrôle de votre communication.