Télécoms, IT et ubérisation et de l’informatique : mythe ou réalité ?
Le jeudi 4 février aura lieu le 18 diner du CDRT (Club des dirigeants réseaux et télécoms). Ce dîner, qui se tiendra au Restaurant de l’Assemblée Nationale (101 rue de l’Université), aura pour thème « Ubérisation : mythe ou réalité ? (avec un focus sur les télécoms et l’informatique) ». Je plancherai à ce dîner aux côtés d’un ex collègue d’Orange. La préparation de cette conférence m’a fait réfléchir, voici donc l’état de ces réflexions, qui guidera ma présentation du 4 février.
Ubérisation, qu’est-ce que ça veut dire ? est-ce un vrai sujet ?
Premièrement, le terme d’ubérisation et sa véritable signification. Et peut-être aussi une certaine exagération, propre à faire peur à tout le monde (c’est une manière de faire du business, même si ce n’est pas la bonne à mon humble avis). D’abord, une caractéristique commune à toutes les nouvelles ruptures de l’Internet depuis leurs débuts (Amazon et eBay qui ne connaissaient pas la TVA en 95 par exemple. Ou cet entrepreneur du Web qui en 96 au Royaume-Uni avait cybersquatté le nom de domaine de la BBC). Le but est de jouer avec la loi et ses lacunes (« loopholes« en anglais) et d’en tirer un avantage concurrentiel puis de rafler la mise (la fameuse loi de zipf).
Mais dans les télécoms, la rupture vient aussi et surtout de trublions plus établis qu’Uber (giff gaff au Royaume-Uni, mais aussi le Free de Xavier Niel qui est plus proche d’EasyJet que de la démarche d’Uber). Derrière ce débat de l’ubérisation il y a aussi et surtout l’évocation de la fin du travail, telle que décrite par Bernard Stiegler dans son ouvrage (« l’emploi est mort, vive le travail »). Un débat qui trouve un fort écho aux États-Unis sous le nom de « l’économie des cachetons » (ou GIG economy) et qui alimente tout le débat de la présidentielle outre Atlantique. Sur ce point, beaucoup d’informations contradictoires et de thèses qui s’affrontent : d’une part le digitalDéfinition marketing digital, un terme utilisé en permanence et pourtant bien mal compris car mal défini comme créateur d’emploi et sauveurs de l’économie. D’autre part, le digital comme destructeur d’emploi. La réalité est en fait double, le digital est un « pharmakon » a écrit Bernard Stiegler (à la fois une maladie et son remède).
Informatique et télécoms, sommes nous sur les mêmes sujets ? l’IT n’a-t-elle pas déjà été « ubérisée » à la fin des années 90 ?
Voilà deux secteurs qu’on met dans le même sac et qui sont pourtant très éloignés. Leur vocabulaire est différent, leurs philosophies sont différentes, leurs histoires aussi. L’IT est à mon avis le premier secteur à s’être fait numériser par les « barbares » des années 90, qui nous ont amené l’informatique distribuée et Unix. Unisys, où je travaillais entre 88 et 97 est passé de 120 000 à 30 000 employés sur cette période (10 000 à peu près aujourd’hui). Cela fait -75 % de personnel tout de même. Et je ne parle pas de tous les informaticiens comme Control data, DEC etc. qui ont purement et simplement disparu.
À part cela, les télécoms ont toujours un problème avec Internet. Le modèle premium et le modèle au forfait leur a toujours semblé irrationnel. Tout cela sur fond de réglementation (l’informatique n’est pas une profession réglementée et ça change tout), les perspectives d’avenir sont donc très différentes pour ces deux secteurs. L’avenir s’annonce incertain tout en s’annonçant passionnant car l’incertitude est mère d’innovationL'innovation va de la compréhension (intuitive ou non) du comportement de l’acheteur à la capacité d’adaptation à l'environnement en cela qu’elle oblige les entreprises à se sortir du train-train quotidien.
N’hésitez pas à vous inscrire cette conférence qui aura lieu au restaurant de l’Assemblée Nationale. Voilà qui est très haut de gamme.
Nous vous invitons à inscrire d’ores et déjà dans vos agendas, la date de notre prochain dîner CDRT au Restaurant de l’Assemblée Nationale sur le thème :
Ubérisation : Mythe ou Réalité ? (avec un focus sur les télécoms et l’informatique )
» L’ubérisation néologisme issu du rapprochement du nom de la société Uber avec le suffixe –isation peut se définir comme « le changement rapide des rapports de force grâce au numérique »
Ses caractéristiques :
C’est une rupture , une remise en cause de modèle, un bouleversement avec un séquencement temporel très rapide. Un changement dans la notion de propriété : passer d’un système de propriétaire à un système d’utilisation « à la demande » Le partage et l’échange avec l’économie Peer 2 peer La Digitalisation : Première concrétisation de la digitalisation massive de la société Des secteurs comme le transport , l’hôtellerie , la logistique, la santé … sont les premiers touchés par l’ubérisation.
Quid de la téléphonie et de l’informatique ?
Pour en savoir plus sur le sujet vous pouvez aller sur ce site http://www.uberisation.org
mais surtout, vous inscrire au dîner du CDRT …
Conditions de participation
Pour les adhérents : 50€ HT (60 € TTC) par personne
Pour les nouveaux adhérents (depuis juin 2015) dont ce sera le premier dîner : Gratuit
Pour les invités non adhérents : 85€ HT (102 € TTC)
Rappel des règles statutaires concernant la participation aux dîners du CDRT La participation aux dîners est sur invitation seulement et réservée aux adhérents ou à leurs invités. Elle est gratuite pour le 1er dîner d’un adhérent. Une confirmation est obligatoire
Le paiement par chèque est possible sur place le soir même.