Espaces de coworking, les pirates de l’open space
Les espaces de travail partagés, “coworking spaces” en bon français, sont à la mode. Ils ont en effet tout pour séduire : ambiance décontractée, design, suppression des barrières traditionnelles, échanges, liberté … mais aussi, selon les cas, des loyers conséquents, car la liberté, surtout la liberté, a un prix, notamment en centre ville.
Espaces de coworking, les pirates de l’open space
Plongée dans ce monde libertaire avec la Mutinerie, la bien nommée, un espace de pirates de l’Open space et Xavier de Mazenod, de Zevillage, chantre normand et rural de ces nouveaux modes de travail urbains.
Le travail partagé, n’en déplaise aux grincheux, ça se développe fort en Europe, même si la France n’est pas l’Europe, et Paris n’est pas Berlin.
La formule est en effet séduisante, et elle fait florès auprès des Startups, ce qui n’est pas étonnant : rapidité d’installation, partage des ressources, modularité, échange avec d’autres innovateurs, rencontres des investisseurs (cf. Soleilles cowork ici), les avantages sont nombreux. Et pourtant, la vie n’est pas un fleuve si tranquille que cela. Les espaces de co-working font face à des taux de remplissage de 50% selon le magazine e ligne spécialisé ‘Deskmag’.
L’obsession de tout espace de travail est donc bien de partir à l’abordage de tous les membres susceptibles de remplir l’espace, souvent situé en plein de cœur de la ville (à gauche, les chiffres de 2011 donnés par la CCI de la réunion) et donc avec des loyers de départ plus que conséquents. C’est le paradoxe de ces espaces, chargés de réinventer la façon dont nous travaillons mais qui restent scotchés aux centres villes pour des raisons de praticité et de visibilité. En conséquence, les modèles économiques de ces nouveaux espaces sont encore en voie d’expérimentation.
Mais qu’on se rassure ! L’Etat tout puissant veille sur nous : “une des particularités est la forte présence du secteur public dans les initiatives. De nombreux projets sont soutenus et réalisés par et avec des partenariats publics/privés. L’investissement des collectivités s’expliquent également par la volonté de développement de projets sur le territoire et de création d’emploi. Avec un objectif d’intérêt général, un grand nombre de projet se structurent
sous forme associative.” (CCI de la Réunion 2011). Je vous conseille notamment la liste comparative des espaces de télétravail français établie à la page 4 par la CCI sus-citée : sur 14 espaces étudiés, 2 entreprises, 3 indépendants et 9 associations.
Alors quel est le futur des espaces de coworking ? Je vous invite à le découvrir avec Xavier de Mazenod dans cet article de Zevillage :
le futur du coworking par William de la Mutinerie sur le blog de Xavier de Mazenod (Zevillage) [correction du 17/09 à 15:00]
On le sent, on le voit ; le coworking commence à sortir de l’ombre pour devenir une solution viable et clairement identifiée auprès des entrepreneurs et des freelances des pays occidentaux. L’histoire du coworking est déjà riche et le mouvement commence à sortir de la marge d’où il est apparu. La preuve du concept a été faite. Ceux qui ont essayé le coworking ont compris l’immense valeur qui y réside et ceux qui observaient la tendance, en embuscade, sont prêts à se lancer dans l’aventure.crystal-ballMais dans le même temps, les espaces existants cherchent encore à valider un modèle économique. Les espaces les mieux établis se demandent quant à eux quelle sera la prochaine étape. Ouvrir d’autres espaces en leur nom ou via un réseau de franchises ? Partir en quête d’un local plus grand ? Développer des services pour la communauté ? Comment et où trouver l’argent qui financera la croissance ?Aucune réponse n’est évidente mais puisque Mutinerie a le nez dans toutes ces questions, j’ai pensé faire part ici de nos réflexions. La principale difficulté à mon sens, c’est de savoir dans quelle mesure le coworking, centrée sur la communauté et non sur le lieu, peut-il être réplicable. Chaque communauté possède son alchimie propre ; résultat du mélange unique des individus qui peuplent l’espace. Cette alchimie devient rapidement l’identité du lieu, puis de la marque toute entière. Chaque espace est ainsi unique et donc difficilement réplicable ou du moins, elle ne se réplique pas comme une chaine de fast food.
Libertaires de tous pays unissez-vous dans le coworking ! L’article est signé de William, mutin de la Mutinerie, pas de moi… Mais j’adhère volontiers et j’assume la publication 😉
Ah ben ! j’avais dû rater quelque chose, ce n’était pas super évident dans le texte, je vais corriger.
C’est juste en haut dans la signature 😉 Merci
Ah bon ! voilà ce que c’est de lire trop vite ! Bon, je comprends mieux la conclusion ainsi … 😉
Les espaces de coworking sont en effet tendance aujourd’hui et explosent dans de nombreuses villes en France !
Il faut mettre en avant le fait de partager ses expériences et ses compétences entre coworkers puisqu’ils sont indispensables dans le monde de l’entrepreneuriat aujourd’hui.
Nous sommes un espace de coworking, La Poussinade situé à Paris, nous voulons mettre en avant se partage tout en ayant des bureaux cloisonnés pour garder chacun une certaine intimité.
Quand on commence à travailler dans un tel espace il est difficile de s’en détacher ! 🙂
C’est effectivement ce que j’ai mis en avant dans le chapeau de mon article. Les cloisons en plus, c’est le meilleur des deux mondes. L’article cependant allait un cran plus loin en soulevant les défis économiques liés au modèle. En tout cas, pour ce qui est du vôtre, avec un nom comme ça, vous bénéficiez du coup de boost du bouche à oreille sur le mouvement des poussins 😉 volontaire ou non, c’est appréciable !
Travaillant également en open space, je suis tout à fait d’accord avec La Poussinade, pas évident d’être cloisonné dans un bureau après avoir vécu cette expérience !
Je suis d’accord que c’est l’avantage indéniable de l’open space. Son inconvénient est le manque d’isolement possible pour téléphoner ou – comme je le fais souvent – dicter un texte par exemple. Mais le positif l’emporte sur le négatif à mon avis. Pour le travail d’équipe je pense que c’est le type de bureau le plus adapté.
Le mieux serait d’avoir une salle de réunion dans laquelle on peut passer des coups de fil important par exemple.
En effet, ou des mini cabines comme chez Cisco rue Desmoulins à Issy les Moulineaux.
le co-working est une bonne méthode pour lutter contre la perte des limites entre vie professionnelle et privée, l’ affaiblissement des relations interpersonnelles… du télétravailleur : source : La prévention des risques du télétravail : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=489