Le marketing est-il une science ou même une discipline sérieuse ?
Vu comme il est malmené par certains, on pourrait douter que le marketing soit une science. Et même une simple discipline sérieuse. Pourtant, il est possible d’apporter une réponse rationnelle à cela, et c’est ce que j’ai tenté de documenter dans un fascicule qui rassemble ma vision du marketing des TIC.
Le marketing est-il une science ou même une discipline sérieuse ?
N’étant pas scientifique, mon expérience est volontairement biaisée et orientée terrain. Étant en outre incompétent en mathématiques, je m’attendais à avoir des problèmes au long de ma carrière. Il n’en fut rien. Maîtrisant la moyenne pondérée et les écarts types, je me suis aperçu que ce maigre savoir dépassait celui de la quasi-totalité de mes contemporains (tous pays confondus).
… Jusqu’à me faire traiter de « foutu méthodologue » un jour. J’en ai déduit que – sauf exception – personne n’est intéressé à comprendre le dessous des cartes… Ce qui continue de me choquer personnellement et intellectuellement ; il n’y a rien de scientifique dans cette indignation, la curiosité et le désir de comprendre n’est pas l’apanage des seuls scientifiques.
Le marketing des TIC est pourtant une discipline « sérieuse » (j’ai réalisé un document à la demande de Michel Volle en 2004 pour l’expliquer (voir ci-dessous) ; mais sérieux ne veut pas dire scientifique :
https://visionarymarketing.com/wp-content/uploads/2012/07/marketingdesntic2004-finalfinal.pdf
Les nouveaux grigris des marketeurs
Quant à Technologie et “big data” – les “buzzwords” du moment, brandis à chaque instant par les marketeurs comme des grigris – ce ne sont pas des sciences mais des outils. Dans le cas du “big data”, il s’agit d’un rhabillage sémantique d’un croisement entre l’antique datamining et le business intelligence en temps réel. Je ne vois pas ce qu’il y a de « scientifique » là-dedans ; ni où est la nouveauté non plus.
En conclusion, le marketing essaie de se parer des atouts de la science, mais les praticiens feraient mieux d’apprendre à aiguiser leur sens critique et le sérieux de leurs méthodologies ; ceci vaut également pour le point soulevé dans une des parties précédentes, sur les biais de questionnementLes biais de questionnement dans les études de marché en B2B sont plus complexes qu'en B2C. Nous en dénombrons 22 induits dans les études de marchéLe questionnaire quantitatif (ou enquête) est une méthode d’étude de marché qui fait partie des plus utilisées. .
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