Pause numérique : peut-on encore débrancher Internet ?
La pause numérique est à la mode. C’est le sujet de la note de lecture de Michaël Tartar, sur le sujet du livre de Thierry Crouzet intitulé « j’ai débranché ». Nous sommes nombreux à nous être intéressés à l’expérience de Crouzet que j’ai suivie par France Culture interposé au long des 6 mois qu’a duré l’expérience. Je suis moi-même adepte de la pause numérique comme l’attestent certains articles écrits sur le sujet (après la dite pause numérique s’entend).
Pause numérique : peut-on encore débrancher Internet ?

Mais il y a pause numérique et pause numérique ; Thierry Crouzet a un peu triché : en arrêtant de se brancher à Internet il s’est déconnecté du Web mais en aucun cas n’a fait une pause numérique puisqu’il a continué à utiliser son ordinateur. On peut donc en effet parler d’addiction. Mais en fait, et c’est Michaël qui a raison dans sa longue et pertinente démonstration, il n’est plus possible de débrancher, l’Internet fait partie de chacun de nos gestes, de nos pensées, de nos actions. Une recherche d’info ? Internet. Une orientation sur une carte, un itinéraire, un horaire de bus ? Internet. Un article à lire (ou à écrire) ? Internet etc. Un monde sans informatique et sans réseau est devenu une chimère, un Graal impossible. Et d’une certaine manière, cela me rappelle l’article du célèbre et regretté Mark Weiser sur l’ordinateur du 21ème siècle : quand on a fini d’oublier qu’on utilise une technologie, c’est que celle ci a cessé d’être un objet technique et qu’elle fait désormais partie de nos vies. Qui, par exemple, est conscient de la difficulté technique – pourtant bien réelle – de la production industrielle d’une petite bille de tungstène qui nous sert à écrire tous les jours grâce à l’invention de M. Biro ? Je vois plutôt la pause numérique comme une hygiène de vie, une mesure destinée à contrôler l’exagération, voire même un instant nécessaire pour souffler au même titre qu’on chôme le Dimanche (ou un autre jour selon sa religion), mais en aucun cas une position tenable à long terme. Et encore faut-il supprimer toute utilisation numérique, même déconnectée, pour que le bénéfice de cette pause soit total. Allez … je retourne bosser sur mon ordinateur !
PS : au passage, vous saluerez la durée d’utilisation du Web par Michaël, le plus ancien utilisateur que je connaisse, même moi avec mes 17 ans de pratique, j’ai l’air d’un petit garçon. Voilà un pionner !
J’ai débranché, note de lecture « Michaël Tartar
Comment vivre sans Internet après une overdose ? C’est la question que s’est posé Thierry Crouzet (@tcrouzet). Et pour y répondre, il s’est coupé du monde merveilleux d’Internet pendant 6 mois et raconte son expérience dans son livre.
Au fil de son livre, Thierry Crouzet explique comment il a été amené à s’interroger sur sa psychologie, comment il a redécouvert les plaisirs simples de la vie, comment il a repris goût aux échanges directs avec ses semblables, ces humains pas forcément tous connectés en permanence à Internet.
La lecture de l’ouvrage m’a également amené à réfléchir sur ma propre consommation d’Internet et à me poser la question : et si je débranchais aussi ?
Ce que j’ai aimé et ce que j’ai moins aimé
Étant un utilisateur d’Internet depuis un peu plus de 20 ans maintenant, cette expérience n’a pas manqué d’aiguiser ma curiosité. D’autant plus que c’est par l’intermédiaire d’une publication de Loic Le Meur sur Google+ (si mes souvenirs sont exacts) que j’ai eu connaissance de la sortie du livre. En d’autres termes, si je ne suivais pas Loic sur les médias sociaux (et donc via Internet), je n’aurais probablement pas su que le livre était sorti. Une belle illustration de l’apport d’Internet dans ma vie.
via J’ai débranché, note de lecture « Michaël Tartar.
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