Faux commentaires dans les médias sociaux, à qui profite le crime ?
Astrosurfing (ou faux commentaires) dans les médias sociaux, à qui profite le crime ? C’est le coup de gueule du jour et je dois avouer être particulièrement énervé. Des années (plus de 4 ans) que je passe, dans les traces d’Andy Sernovitz, avec l’aide d’Hervé dans le cadre de Media Aces à évangéliser autour de la déontologie dans les médias sociaux (guide de la transparence) et tout ça pour ça !
Faux commentaires dans les médias sociaux, à qui profite le crime ?

“Ça” c’est ce qu’on appelle de l’astrosurfing un terme dérivé d’un autre – tout aussi énigmatique, l’astroturfing, une technique d’infiltration ou d’entrisme de la fin des années 80 (comme quoi ce n’est pas nouveau). “Astroturf” c’est le nom du gazon artificiel, et l’astroturfing est la manière de générer un faux mouvement de base (“grassroots”) à partir de faux représentants ; c’est une forme de propagande et de manipulation qui est contraire au code de l’éthiqueL’éthique du marketing couvre un champ très vaste de thématiques. Il faut tout d’abord voir l’éthique du marketing comme une sous-branche de l’éthique des affaires..
L’astrosurfing est le fait de payer des gens pour ajouter de faux commentaires sur vos produits. Mais ici nous atteignons un autre niveau de la bêtise : on paie des gens non pas pour dire du bien (ça, je veux bien encore comprendre), mais pour entretenir des discussions vides de sens !
mais à quoi ça sert ?
La vraie question est donc ailleurs. Peu importe le “mauvais buzzLes recommandations, le marketing du bouche à oreille et les réseaux sociaux pour être incontournable.” car au pire il amènera plus de “fans” à ces mauvais élèves; peu importe également la mauvaise pratique en elle-même qui sera sans doute corrigée, nolens volens. La vraie question est de savoir pourquoi vous voudriez maintenir artificiellement une conversation vide de sens sur un soda aux arômes avec des faux “amis” ?!
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Je crois que c’est là le fond du sujet, et pas la pratique répréhensible – et illégale rappelons le – de l’astrosurfing. D’ailleurs, quand on regarde le visuel sur la droite issu de la page facebook en question, on finit par se demander si nous sommes encore sur une page de fabricant de soda aux arômes ou sur celle d’un casino ou du club med. Quel est le rapport à la marque ? …
La fin du début des médias sociaux
C’est cela qui va se passer en 2012, le début de la fin des imbécilités, des achats de fans, des faux commentaires et du cyberbabillage vide de sens. Il est temps d’aller s’inscrire à la prochaine conférence Media Aces du 06/03 et de découvrir ce à quoi servent vraiment les médias sociaux (et pas seulement Facebook).
poursuivre avec l’article d’Hervé sur Media Aces.
La fin des médias sociaux à la mode « secouez-moi »? • Media Aces – Médias sociaux et entreprise
Au sein de Média Aces, nous ne pensions pas que l’actualité rattraperait le débat que nous avions lancé à la fin de l’année dernière, sur la « fin des médias sociaux« . S’il ne s’agit pas d’anticiper ici la disparition des plateformes sociales et du web social dans son ensemble, nous sommes convaincus en revanche, que l’ère des pionniers est révolue, et que les enjeux vont prendre le dessus sur les formes d’engagement.
« L’affaire Orangina » est venue à point nommé pour illustrer nos propos: il est temps que cessent ces pratiques d’un autre âge, qui relèvent plus de la manipulation des foules et du public, que d’un véritable engagement avec les communautés auxquelles les entreprises et les marques peuvent – et doivent – légitimement s’adresser. Et pourtant, elles ne cessent de se banaliser.
Car Orangina n’est pas la seule marque incriminée ces derniers jours. Avant l’affaire soulevée par Coupsdepub.com, la ministre chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle, Nadine Morano, avait fait l’objet de vives critiques lorsqu’on a découvert que nombre de ses followers n’étaient en fait que des comptes sans activité sur Twitter. S’il est vrai que c’est le cas de tout nouvel arrivant sur un réseau social ou presque, leur multiplicité a de quoi en étonner plus d’un, et mettre la puce à l’oreille. L’achat de fans et de followers serait-il en passe de devenir un standard du web social? Ce serait une sacrée déconvenue pour tous ceux qui y ont investi du temps, des ressources, de l’énergie, dans une démarche professionnelle.
Bien entendu, nous aborderons ce sujet lors de la prochain conférence Media Aces, sur la fin des médias sociaux en 2012, le 6 mars prochain dans les locaux de l’ESG.
Achats de fans ou de followers, profils bidons sur Twitter ou sur Facebook, nous avions dénoncé les pratiques non éthiques dès le lancement de l’association, en 2009, avec la publication de la charte de la transparence (ou de l’éthique, à vous de voir), inspirée librement du document mis à la disposition de tous par Andy Sernovitz et le Social Media Business Council, il y a quelques années déjà. Dès l’origine, nous avions bien indiqué que cette charte concernait à la fois les annonceurs et les agences qui travaillent sous leur responsabilité. Quand on voit le comportement du community manager en charge de la page Orangina, on se dit qu’il y a encore pas mal de travail du côté de l’éducation des CM.
via La fin des médias sociaux à la mode « secouez-moi »? • Media Aces – Médias sociaux et entreprise.
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