Publicité Facebook innove (enfin) en suivant (encore plus) les consommateurs à la trace
Quand la publicité sur Internet est innovante, il y a fort à parier qu’on suive les internautes encore plus à la trace. Dans cet article de Business Insider, on découvre une innovationL'innovation va de la compréhension (intuitive ou non) du comportement de l’acheteur à la capacité d’adaptation à l'environnement que Facebook lance dans le domaine de la publicité en ligne. Il est encore un peu tôt pour se prononcer sur la réussite future de ce nouveau service de Facebook, mais ce qui est indéniable, c’est que le géant des réseaux sociaux est en train d’innover, enfin, autour de la publicité dans les réseaux sociaux. Énième, et probablement ultime étape de la mercantilisation des réseaux sociaux, cette invention dénommée « partner categories » est en train de sonner le glas définitif du Web 2.0.
Publicité Facebook innove (enfin) en suivant (encore plus) les consommateurs à la trace
Partner categories, c’est la possibilité de, de façon prédictive, savoir non pas ce que vous aimez (“likez” en termes Facebook), ce qui n’a qu’un intérêt limité, mais ce que vous achetez ou allez acheter (parce que vous vous êtes renseigné sur un produit). À l’évidence, ce service va faire grincer les dents de ce côté-ci de l’Atlantique, et on peut imaginer notamment quel accueil va lui être réservé dans les pays particulièrement sensibles à la protection des données personnelles que sont l’Autriche et l’Allemagne par exemple. En France, où la proportion d’utilisateurs aux médias sociaux selon le Figaro, vient de passer les 80 %, on continuera de couiner et de râler, mais de se laisser suivre à la trace, sans nul doute.
Cette invention fait peur à Yahoo! (comme cela est indiqué dans l’article de business insider ci-dessous). La guerre est lancée, car le monde de l’Internet est friand de ces “guerres” : guerre des navigateurs, guerre des moteurs de recherche et des portails, il y 10 ans, et maintenant guerre de la publicité. Et il n’y a pas que Yahoo! Car dans un sens, plus que Yahoo!, c’est Google qui est visé ; le champion de la publicité sur Internet. Grâce à ce nouveau système, Facebook tient enfin un moyen de concurrencer le géant américain de la publicité en ligne.
À moins que le caractère intrusif de cette personnalisation outrance n’ait un caractère plus contre-productif que productif. À voir également si le résultat de ce nouveau dispositif ne va pas finir par être stigmatisé par les utilisateurs, à la manière du retargeting, qui tend à vous proposer les produits que vous avez déjà visités en ligne de façon un peu insistante.
Ce qui est marquant ici aussi, c’est le renforcement de la tendance que nous observions déjà il y a quelque temps sur le mariage du commerce en ligne et du commerce physique. Les réseaux sociaux s’en mêlent également, c’est cela véritablement le social commerce et non pas les boutiques sur Facebook qui ont fleuri il y a 2 ou 3 ans et qui ont fait Pschitt!
Affaire à suivre donc…
cibler les clients sur la base de ce qu’ils achètent et non plus de ce qu’ils “likent” … (image marketingland)Le produit anti-Yahoo! est enfin né – Business Insider
A l’Automne dernier, une source proche de Yahoo! nous a confié que Facebook était en train de travailler à un produit destiné à “nous [tuer]”. Il nous disait :
“Il y a des rumeurs qui couvent à propos de la prochaine grosse opération qu’ils montent – un nouveau business qui viendrait concurrencer Yahoo! sur son produit publicitaire phare et qui nous tuerait”.
Ce produit est enfin arrivé. Il s’appelle “partner categories”. Il permet aux annonceurs Facebook d’afficher des bannières aux utilisateurs qui ont acheté, ou qui ont montré un intérêt prononcé pour l’achat, de catégories spécifiques de produits hors Internet : cela va des produits de grande consommation, aux voitures et au-delà. Ce nouveau produit Facebook est possible du fait d’un partenariat avec une entreprise appelée Datalogix. Datalogix analyse l’utilisation des cartes de fidélité dans les magasins physiques.
Facebook est donc capable, et cela a un impact non négligeable sur la confidentialité des données personnelles, de dire qui a acheté environ 50 % de tous les produits de grande consommation vendus aux États-Unis.
Datalogix c’est aussi capable de suivre à la trace les gens qui ont donné des informations d’identification au vendeur à chaque fois qu’ils ont demandé des informations sur leurs produits.
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via Yahoo-Killing Facebook Product Is Finally Here – Business Insider.
Une bonne idée de Facebook pour faire plaisir à ses investisseurs. Peut-être moins à ses utilisateurs en effet.
Quoique le retargeting présente l’avantage, pour l’utilisateur justement, d’être moins polué par de la publicité mal ciblée. Autre avantage, côté Facebook et investisseurs cette fois, c’est que ce type de publicité est vendu plus chère aux annonceurs puisqu’elle est censée augmenter le ROI (grâce à son meilleur ciblage justement).
Cependant, il va rester à Facebook à démontrer l’efficacité de sa plateforme car on connait l’à-peu-près du ciblage des publicités actuelles. Comprendre : « je cible des plus de 30 ans CSP+ et je me retrouve au final avec des ados ».
Je suis assez critique, cela se sent je crois, vis à vis de la mercantilisation des médias sociaux. Par contre, je ne me fais pas trop de soucis sur leur capacité à en faire de l’argent. L’éthique et le respect de l’utilisateur ne sont plus au centre du débat. Après tout, si on ne paie pas le service, on doit s’attendre à en payer le prix d’une manière ou d’une autre.
En France, je n’ai pas tellement l’impression que les utilisateurs râlent ou couinent. J’ai plutôt l’impression qu’ils broutent benoitement.