L’ouvrage du sans-culotte du marketing 2.0 et de l’intelligence collective
Le marketing (rebaptisé 2.0) et intelligence collective peuvent faire bon ménage. Il y a des sujets de fond qui mettent parfois des années à trouver leur public. Celui de l’évolution (devrait-on dire révolution ?) du marketing en fait partie. Nos lecteurs en sont familiers et ce depuis déjà plus d’une dizaine d’années. Et voici qu’un livre – en gestation sur le blog le marketingisdead depuis environ un an déjà – vient de sortir sous l’excellent label « M.21 » éditions, déjà responsable de nombre d’ouvrages visionnaires (réseaux sociaux, Wikis, génération participation, blogs, intelligence collective etc.)
L’ouvrage du sans-culotte du marketing 2.0 et de l’intelligence collective

Je veux parler du dernier ouvrage de notre ami et confrère François Laurent, intitulé « le marketing 2.0, l’intelligence collective » (23.00 €, 250 pages) et préfacé par Pierre Bellanger, président fondateur de Skyrock (acheter ici chez Amazon, pour 21.85 € seulement à l’adresse: http://www.amazon.fr/Marketing-2-0-Lintelligence-Fran%C3%A7ois-Laurent/dp/2916260234 )
On y trouvera, avec les derniers exemples les mieux documentés, chiffres et références, tous les éléments désirés par le marketeur qui cherche à remettre en cause sa discipline, et qui désire faire un lien entre les évolutions structurelles du marketing et de ses « objets » avec les phénomènes plus récents de la participation, souvent décrits comme 2.0 en référence à O’Reilly (d’où le titre marketing 2.0, car lui aussi est transformé par cette vague participative).
Dans le chapitre un, François y décrit les raisons sous-jacentes du phénomène participatif. D’une part, la bipolarisation de la société avec une « fracture sociale » persistante, mais où les comportements d’achats ne répondent plus forcément au schéma classique lié aux catégories socioprofessionnelles traditionnelles. Deuxièmement, des « cibles » (le vocabulaire guerrier étant en lui-même un symbole) qui échappent aux logiques prédéfinies : être versus avoir. Troisièmement, des marques qui sont remises en cause, jusqu’au phénomène « no logo » décrit par Naomi Klein (http://www.naomiklein.org/no-logo). Quatrièmement, l’amplification du mouvement de reprise en main de l’économie par le consommateur via le Web 2.0. Cinquièmement, la remise en cause postmoderne de la notion de progrès. Car, citons l’auteur « ce n’est certes pas le Web 2.0 qui a provoqué la suspicion grandissant des consommateurs à l’égard des marques ; mais il lui permet simplement de s’exprimer ! » Simplement, certes, mais efficacement également.
Voilà une évolution bien révolutionnaire, à l’image de l’auteur qui bien que co-président de l’Adetem (l’une des deux associations françaises du marketing) n’hésite pas à clamer que le marketing est mort (http://www.marketingisdead.net). Le marketing est mort, donc que vive le marketing !