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Social selling en B2B : chassez le naturel …

Le social selling est à la mode, et c’est même très logique, dans le domaine du B2B en tout cas. Cet engouement et cet essor a une explication que j’ai décrite dans ce dernier billet écrit pour notre client Sparklane (ex Zebaz) sur son blog. Un Social Selling Forum eut même lieu à Colombes, au siège d’IBM, le 20 novembre dernier et auquel j’ai eu le plaisir de participer. Les témoignages divers et variés m’ont paru particulièrement intéressants.

Social selling en B2B : chassez le naturel …

Social selling en B2B : chassez le naturel ...
Social selling en B2B : on a beau expliquer l’importance de la sociabilité, les vieux réflexes sont toujours là pour beaucoup de vendeurs qui aimeraient changer de méthode mais n’y arrivent pas.

Et pourtant, ici et là, les vieux réflexes des commerciaux – sans citer de noms – refaisaient surface : « sauter » sur le prospect, retour du hard selling, difficulté de s’extraire de la vente, d’oublier de vendre pour mieux vendre. Chassez le naturel et il revient au galop.

Cet essor du Social selling en B2B est pourtant essentiel et enthousiasmant.

Encore une fois, le B2B montre le chemin de l’innovation et de la nouveauté. Dans cet article je décris non seulement les causes de cet engouement évoquées plus haut, mais je liste aussi les choses à faire et ne pas faire pour réussir sa démarche de social selling.

Social selling : faire oublier le vendeur pour devenir référent

J’ai eu le privilège d’assister à ce qui a sans doute été l’une des premières discussions sur le social selling dès 2008, au sein de socialmedia.org, avec 39 entreprises US utilisatrices des médias sociaux. Le débat avait immédiatement bifurqué sur la meilleure façon de vendre sur – ou à l’aide – des médias sociaux. On invoquait ainsi la nécessité de créer une e-boutique sociale dans Facebook. Les plus intrépides envisageaient même d’abandonner le bon vieux site Web. Rien de tout cela n’est arrivé. Et si l’on omet Origami Owl, quasiment aucune entreprise, en grand public, n’a réussi à passer du rêve à la réalité.Pourtant, en moins de sept ans, le social selling a considérablement décollé, bien loin de là où on l’attendait. C’est en effet en B2B qu’il est réapparu au grand jour. Voyons pourquoi, et surtout, décrivons les choses à faire et à ne pas faire en ce domaine très lié à notre premier article sur la vente en B2B.

Apprendre à vendre en réseau

social selling en B2B - les raisons de l'essor
les raisons de l’essor du social selling en B2B

Si j’écris l’expression « vendre en réseau », un nom va vous venir immédiatement à l’esprit : Tupperware. La comparaison ne serait pas dénuée de sens. Dans l’esprit Tupperware, qui recrute encore en 2015, est le réseau qui fait vendre, les clients qui parlent aux clients : des vendeurs démonstrateurs qui se portent caution et agissent en tant que consultants. Si ce modèle reste original pour le grand public, si longtemps après son invention, il est quasiment banal en B2B.

3 raisons pour lesquelles le social selling se développe en B2B de façon quasiment naturelle

1ère raison : l’adéquation entre vente de solution et collaborationComme l’explique Michael Bosworth dans son ouvrage de référence intitulé Solution Selling : Creating Buyers in Difficult Selling Markets, le vendeur B2B doit répondre à un « problème client » ou « painpoint ».

Celui-ci (aussi nommé « douleur client » en français) doit être décelé par le vendeur de façon à apporter la solution correspondante. Selon cette approche, l’obsession de tout commercial B2B doit être de régler « le problème qui empêche le client de dormir »[1]. Plus de 30 ans après, ce livre est toujours une référence, tant il était en avance sur son temps.Le comportement des acheteurs change aussi à mesure que les moyens de communication évoluent. La recherche de solution auprès de ses pairs est ainsi largement facilitée par les nouveaux outils sociaux, qui optimisent l’exploitation des réseaux humains (à l’instar de LinkedIn).Tout le challenge réside dans la capacité du commercial à incarner cette personne de confiance vers laquelle le client va se tourner pour demander conseil. Et pour cela, la maîtrise des outils de communication de nouvelle génération, en particulier des médias sociaux B2B, est indispensable. Ceux-ci ne doivent pas être considérés comme une menace pour les vendeurs. Au contraire, ils sont une opportunité de tisser un lien avec le client et de devenir un véritable prescripteur.

Source : Social selling : faire oublier le vendeur pour devenir référent – Blog de Sparklane

Yann Gourvennec
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Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »

2 commentaires

  1. Merci pour cet article. Il est interessant de coupler la reflexion social-selling avec celle du big (smart) data. Le social-seliing « serendipity » (ou l on se laisse porter par le reseau, de contacts en contacts) a comme defaut principal d’installer une « absence » de strategie. Hors c est la demarche « naturelle » quand on utilise Twitter, Linkedin ou les blogs sans reflexion strategique. Une approche plus efficace est de commencer par l’analyse du reseau et l identification, l ecoute et l etudes de « cibles », la definition du segment clef – et de la proposition de valeur qui va avec- et ensuire une action de social selling (en fait de construction de reseau) dirigiee. Il est important dans cette demarche de tirer profit au maximum de son reseau initial mais avoir un focus, une ligne directrice et etre constant permet d interagir regulierement avec des interlocuteurs en cible et de vraiment construire la relation. En B2B, il est aussi tres important de bien dimensionner le systeme. Meme si le social permet de parler a tout le monde, pour vraiment construire une relation il faut rester dans les limites du Dunbar ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_de_Dunbar) . Reste a faire les comptes… 150 personnes, c est une dizaines d articles en cible par jour (quand le ciblage est bien fait), 2-3 interactions par jour, 15-20minutes. Ca permet d’avoir au bout de 3-4 mois un flux de 4-5 personnes en cible, par mois avec qui on echange regulierement.

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