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Les marketeurs tentent d’apprivoiser le social media marketing

Je me suis rendu à la réunion du CMIT (club des directeurs marketing français) qui a eu lieu à la Grande Arche de la Défense le vendredi 19 février 2020. Le thème de la conférence en était « apprivoiser le social media marketing ». Nos hôtes étaient Pascal Prévot et Robin Ferrière, tous les 2 en photo sur la gauche et membres du bureau du CMIT.

Les marketeurs tentent d’apprivoiser le social media marketing

Les marketeurs tentent d’apprivoiser le social media marketing
Les marketeurs tentent d’apprivoiser le social media marketing

Remerciements particuliers à Robin pour m’avoir invité et pour avoir mené le débat de main de maître. Il a également géré le temps de façon rigoureuse et précise, ce qui a permis à tout le monde de repartir au travail à l’heure. Ceci ne m’a pas permis par contre de conclure la table ronde alors je vais me rattraper ici dans ce post.

Si j’avais pu ajouter ma conclusion, j’aurais donc dit 2 choses :

  • D’une part qu’on n’apprivoise pas le social media marketing (à supposer que SMM soit le bon terme). Tout d’abord ce n’est pas une bête sauvage, elle ne mord pas. Peut être est-ce mon côté naïf mais j’aime à m’appesantir sur le côté positif du social media versus son côté négatif (les crises, on les vit en dehors d’Internet et donc aussi dans Internet, rien d’étrange à cela, il y a des méthodes, des pratiques et aussi des processus à suivre pour les gérer). Utiliser ce terme montre un certain recul, une certaine méfiance qui ne sont pas propres à la réussite dans le social media. Au pire cela laisse transparaître les bons vieux réflexes du marketing manipulateur que je récuse, en dehors et dans l’Internet avec la même véhémence. Le social media est une attitude qu’on prend ou qu’on ne prend pas mais on ne l’apprivoise pas. C’est soi-même qu’on apprivoise !
  • La deuxième chose que j’aurais ajoutée c’est que le community management ne vient pas de soi, il ne sert à rien de se martyriser quant à la façon de réaliser son community management lorsqu’on n’a pas encore constitué de communauté et qu’on a 150 suiveurs qui se battent en duel sur Twitter. Une bande de clients n’a jamais fait une communauté, même une bande de clients heureux d’ailleurs. Ce n’est pas ça une communauté. On y reviendra. Ensuite, le coup de grâce, une communauté ne se gère pas. On gère son budget d’accord, une communauté ça se vit.

Il serait temps qu’on relise le cluetrain manifesto au-delà de la première phrase, comme je l’ai dit dans la table ronde. On y reviendra plus tard dans ce blog également.

Ceci étant précisé, nous avons eu droit à 3 interventions de qualité. D’une part l’introduction de Robin et la présentation de Sophie Bruand de son étude récente sur l’usage des médias sociaux en entreprise (fin 2009). Pour ne pas noyer mes lecteurs, je publie ce compte-rendu (réalisé en séance) en 3 parties, au rythme d’1 par jour entre le 22 et le 24 Février.

Voici dans cette première partie, l’introduction de Robin :

Introduction par Robin Ferrière, directeur marketing & commercial de Nerim

Le SMM devient une réalité incontournable (vidéo socialnomics à l’appui, nous avons déjà eu l’occasion de la recommander il y a environ 3-4 mois). 3 éléments tirés par Robin Ferrière de cette vidéo :

  1. Nous nous orientons vers un monde où c’est la confiance qui va faire prendre le pas : trust marketing. Le whuffie factor aura la primeur sur les raisons d’achat ;En France, plus de 90% des Français rentent par Google sur Internet et c’est une caricature qui ne durera pas. Google a une position monopolistique ;
  2. Montée en puissance de la mobilité.

Marketing Sherpa décrit que le SMM est plus un outil de notoriété que de génération de leads. Sur le business on est encore un peu plus loin. On peut utiliser Twitter pour faire du couponing mais on est en retrait sur ce domaine. La prise de pouvoir par le consommateur est un fait qui s’impose à nous. L’utilisation de Twitter et de Facebook la plus évidente est celle du service client. C’est sa connection au CRM après vente qui est la plus évidente. Rentrer en conversation et basculer dans le crowdsourcing permet de donner la parole aux clients ou aux non clients. 5m$ de Dell générés par les médias sociaux, ce chiffre circule partout, même si on peut se poser la question de ce que cela signifie réellement pour une firme aussi grande que Dell.

Le schéma de base c’est d’écouter et de réagir dans un second temps seulement. On en parle mais c’est plus dur à faire. Il faut ensuite mesurer car sans mesure aucun business n’est possible. On ne peut aller loin sans s’être doté d’une équipe ni des outils structurants qui vont permettre d’harmoniser la communication entre les différents membres de l’entreprise qui sont impliqués dans la discussion.

Mesure : on ne parle pas en ventes, en CA, mais en commentaires, en discussions et la question c’est de savoir comment on évalue ça

Question : comment capitaliser sur les ‘influenceurs’ et capitaliser sur eux et leur ‘influence’.

[Youtube=http://www.youtube.com/watch?v=sIFYPQjYhv8]

Yann Gourvennec
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Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »

Un commentaire

  1. Dans l’attente de la suite. Le premier opus est très bon.

    Oui, c’est bien, déjà, un problème de mesure. La mesure d’ensemble des retombées, posts, commentaires, tweets, mais aussi bons vieux forums et articles médias (puisque ces bons vieux médias sont connectés au reste).
    Je suis assez frappé, pour ma part, de la difficulté à envisager cette mesure. Nous avons lancé, pour notre part, le Baromètre de l’Attention http://www.attention-rate.com, où il est frappant, mois après mois, d’observer la grande stabilité des positions (contrairement à un web social sensé être instable), en même temps que la grande majorité de marques qui subissent la polémique et le buzz. Soit on s’occupe de son jardin, soit on laisse pousser les ronces, encore faut-il déjà aller y regarder.
    Or, vous le dites, le fait est que le client est d’abord souvent un problème, traité comme tel par le service client. L’expression des clients est bien plus vaste que simplement du post-vente, et c’est bien dans la notion même de client et de qui s’en occupe que se trouve une partie de la réponse à mon goût. Comme toujours, ce n’est pas un problème tactique ni d’outils, c’est un problème de gouvernance à la base.

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