collaboration / télétravail

Bluekiwi et Dassault Systèmes veulent créer un leader mondial du 2.0

En ces temps de préparation pour la fête nationale, j’ai répondu à l’invitation de Carlos Diaz pour assister en avant première à la conférence de presse organisée par Bluekiwi à l’occasion de l’annonce de l’alliance stratégique entre l’éditeur spécialisé Dassault Systèmes et eux-mêmes, la start-up de la collaboration en entreprise (alias entreprise 2.0) dont nous avions déjà parlé sur ce blog à l’occasion de la sortie de la version 2009 de la plateforme de conversation BK. Cette annonce – qui eut lieu comme la dernière fois – à la Cantine est intéressante à plus d’un titre. D’une part car BK est une société française (cocorico ! Il n’en a pas tant que ça) et d’autre part car il s’agit de « créer un leader mondial de l’entreprise 2.0 » si je reprends les paroles mêmes de Carlos (voir mon compte-rendu ci-dessous).

Bluekiwi et Dassault Systèmes veulent créer un leader mondial du 2.0

Voilà qui n’est pas une mince affaire car les leaders dans ce domaine ont pour nom Microsoft (empreinte d’environ 70% selon 01 informatique, impossible de retrouver l’archive sur leur site, mais ça date de 3 ou 4 semaines – celui qui le retrouve me le mettra en commentaire) et Lotus/IBM, excusez du peu. La bataille va donc être rude. D’ailleurs, Carlos a intelligemment désamorcé cette bombe en disant tout de go que son objectif n’était pas de concurrencer Microsoft.

Bluekiwi et Dassault Systèmes veulent créer un leader mondial du 2.0
Bluekiwi et Dassault Systèmes veulent créer un leader mondial du 2.0

Mais créer « un géant » ce n’est pas rien tout de même. Notre ami Hervé Kabla, expert privilégié de DS et de Bluekiwi en tant qu’ancien des 2 sociétés a d’ailleurs dressé un croquis assez précis et sans complaisance de l’annonce faite par BK et DS le 22 juin à la Cantine. Il n’est pas tout à fait exclu que certains de ces commentaires n’aient pas été bien interprétés.

Quoiqu’il en soit, à côté des géants, doit pouvoir exister un acteur plus petit, hyper spécialisé sur le logiciel social, la conversation et l’innovation en réseau, et qui ne vient pas en contradiction avec Sharepoint (ce serait un combat perdu d’avance, surtout face aux utilisateurs qui le poussent) mais au contraire en complément. Et il n’est pas désagréable de voir qu’un acteur aussi petit (30 personnes au total) ait pu générer un tel buzz et créer une telle notoriété aussi outre Atlantique. Quel qu’en ait été l’architecte, c’est une belle réussite et c’est encourageant et enthousiasmant. Aux US aussi on connaît Bluekiwi et c’est chouette (à part Netvibes … ).

Je ne suis pas un expert du 3D ni du PLM, donc je vous renvoie à l’article d’Hervé et à la note de presse incluse et je laisse le lecteur faire la part du lion, comme d’habitude, cela se jouera sur le terrain et pas forcément dans le laboratoire, alors si les clients achètent, qu’espérer d’autre sinon la réalisation d’un rêve d’une autre forme de management – grâce à ces nouveaux outils de collaboration – qu’on voit malheureusement mal s’imposer de ce côté ci de la Manche.

Et ça je sais que c’est le cheval de bataille de Carlos, dont j’ai pu apprécier la connaissance du sujet et la passion lors d’un débat sur Techtoctv.com. Un peu d’argent frais ne pourra que faire du bien.

Ci-dessous mes notes en brut de fonderie de la conférence de presse du 22/06/2009.

note importante = Orange est le plus gros client de Bluekiwi, et je travaille chez Orange Business Services, mais ce billet n’exprime pas l’opinion d’Orange, ni même de celle d’un client puisque je n’ai pas acheté Bluekiwi. Ce billet est donc réalisé en toute indépendance.

Étaient présents :

Olivier Sichel (sofinnova : fonds d’investissement dédié à l’innovation et Interner, O Sichel est ancien patron de alapage et de Wanadoo)

Carlos Diaz (fondateur et DG de BK)

Bernard Charlès (DG de Dassault Systèmes)

Et dans la salle des journalistes de la presse informatique et quelques bloggueurs et confrères.

1. Carlos Diaz, Pdt et DG de BK:

  • Objectif est de créer un leader mondial dans l’entreprise 2.0.
  • Tous les éditeurs veulent ajouter une couche de social dans le PLM (product life cycle mngt dont DS est le leader)
  • Le but est aussi de distribuer BK internationalement
  • Couverture de la planète et passage de 5 à 2000 commerciaux
  • Oracle ou Ms auraient essayé de désosser BK alors que là c’est une annonce vraiment stratégique
  • 2eme levée de fond pour BK de 4.7m eur également. Ceci va permettre de financer la croissance.
  • Il fallait trouver aussi un partenaire industriel à faire entrer dans le capital. DS a été une associatipn naturelle, dont le but est de nourrir un vrai projet business pas seulement une opération financière. Sofinova partners accompagne BK depuis le début et poursuit l’aventure également.
  • Le point de départ est la collaboration avec Bernard de DS
  • Gartner pense que le marché de BK est le plus dynamique (24.4%). BK s’y est positionné dès 2006. BK seul acteur français dans ce dmaine.
  • Le 2.0 doit devenir une réalité dans l’entreprise. AU bout de 3 ans, BK a compris qu’ils doivent se greffer sur une vraie application Business et c’est ce qui a été fait avec DS.
  • On dirait qu’un monde sépare une start up avec une société créée il y a 28 ans. DS traite le cycle d’innovatin et de conception produits. Quand Bernard m’ expliqué que le PLM permet de passer du croquis au produit final en 3D (bouteille Evian, chips Pringle, etc.). Avant d’être un produit, un produit est une idée. Et une idée est une conversation.
  • BK a une empreinte européenne, au UK, en Allemagne et en Scandinavie. DS c’est plus de 100,000 clients donc c’est une vision puissante sur le social innovation. PG a un projet CONNECT & DEVELOP et c’est la preuve que l’innovation dpoit être ouverte
  • La 1ère étape est l’ouverture d’un bureau à Boston avec DS et en Octobre à SFo.
  • La 3D sera aussi très puissante dans le web 2.0 dans le futur.

2. Bernard Charlès

  • 1ere dimension : De + en + les consommateurs seront étroitement liés aux fournisseurs. De nombreuses sociétés ont ce besoin de se connecter avec leurs clients de manière différente. Aujourd’hui il y a un diconnect.
  • 2eme dimension : pour des raisons économiques, au sein même des entreprises il y a un disconnect entre les entreprises et les employés et c’est ce qui m’a séduit dans la 1ere rencontre. Désir de connecter un environnement extrêmement innovantes avec la réalité du business et de connecter le monde PLM (innovation) et de lui faire accéder à un environnement beaucoup plus grand.
  • Les jeunes n’utilisent plus l’e-mail, mais les réseaux sociaux et cela m’a fait réfléchir car au delà de l’outil c’est une vraie nouvelle façon de communiquer

Q&R

  • Concrètement ?
    • BK est un acteur du SaaS
    • L’offre va être gardée en SaaS le but sera de les connecter au PLM DS, c’est le projet.
    • DS utilise BK en SaaS (10000 utilisateurs à fin 2009) pour connecter tous les commerciaux et les partenaires. DS tient à ce que le SaaS continue, car aussi c’est viral. Il fallait retenir les utilisateurs vs les pousser à l’utiliser.
  • DS devient-il concurrent Oracle et Ms ?
    • BC répond
    • 1èrement: DS tient à encourager une startup française
    • 2èmement: la course n’est pas gagnée d’avance mais c’est excitant.
    • Ce sont ces deux points les motivations de Bernard Charlès. Mais si on peut en profiter pour développer un champion. Aux US c’est facile à faire, en France c’est plus dur.
  • On a vu Oracle procéder par acquisition …
    • BC: Si BK devient un leader mondial, c’est bien. Il ne faut pas de complexes, or quand on gandit on prend des complexes. Travailler avec BK ne donne pas de complexes car il y a de l’innovation
    • Le futur c’est un schéma d’entreprises en réseau. Et l’ambtion c’est d’en ajouter d’autres
    • CD: DS a été le 1er client de ce qui était à l’époque plus un slideware qu’un software. DS a été fidèle à ses engagements, ils ont même aidé à améliorer le produit. Ils investissent c’est l’aboutissement du processus. Ce n’est pas très différent de ce que DS a fait avec IBM (pour a petite histoire, le BLUE de blue kiwi venait de la volonté de se comparer à IBM)
    • OS : le pb n’était pas d’acheter BK, le but était de faire un leader mondial à partir de la technologie française. Sofinova a cette mission. DS se voyait de plus en plus. Sofinova a investi il y a 2 ans. Il y a eu plusieurs versions de BK. Il y a maintenant 40 clients. Le domaine social prend de l’importance et on voyait BK devenir un leader européen. Il y a une meilleure histoire à raconter avec une alliance qu’avec un rachat
  • Quel avenir pour le partenariat avec Ms ?
    • CD: fait dans le cadre du programme ID autur du programme Sharepoint. On va continuer ce partenariat là. Ceux qui envisagent l’entreprise 2.0 comme une plateforme vont souffrir face à Ms et Lotus. Ce n’est pas ce que nous voulons faire. Nous ne sommes pas un SI, nous sommes une plateforme de relation.
    • Aucun pb pour s’interfacer. On a les API de sharepoint, IBM. Enlever Sharepoint ça n’a aucun sens.
    • BC : les partenariats tiennent par les enjeux, et nous avons toujours un excellent partenariat avec IBM et Ms, il n’y a pas de concurrence. Par contre, BK est bien plus qu’un outil, BK a changé la façon dont nos commerciaux travaillent. Des idées nouvelles émergent. « je demande un exemple issu de BK après chaque comité exécutif ». Grâce à l’outil on voit comment la conversation et les échanges ses sont construits au fur et à mesure. Affaire par affaire, on comprend comment comment l’affaire s’est faite. La base de donnée qu’il y a en-dessous ce n’est pas important
    • Le mot Social Innovatipon est important car c’est la façon dont les conversatipns se construisent est importante. Il y a un impact organisationnel et humain.
    • CD: L’objectif n’est pas de développer à côté de DS et de faire un nouvel Enovia, mais « d’attaquer loin de nos bases » on veut faire quelque chose de base. Le but n’est pas de compléter l’offre d’Enovia. Les références de BK sont très loin des clients de DS (banques,opérateurs de télécom)
  • Second life ? Intérêt ou dégoût ?
    • CD: La 3D on n’y est pas encore, ça viendra, mais la version immersive de la 3D n’a pas encore apporté grand chose, mais il faut se méfier. Tout est possible …

https://visionarymarketing.com/wp-content/uploads/2009/06/cp-dassault-systemes-bluekiwi.pdf

Yann Gourvennec
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Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »
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