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usage des TIC dans les PME avec Philippe Lemoine et autres experts

Je me suis rendu le 6 février 2008 à l’invitation d’Alain Kergoat et de Pascal Prévost du CMIT, que je tiens à remercier particulièrement, à l’hôtel Newport Disney de Marne-la-Vallée, dans le cadre d’une conférence organisée par la société Reed, sur les attentes des PME et des TPE en matière de nouvelles technologies de l’information et la communication.

Je croyais avant cette visite, qu’on ne disait plus nouvelles technologies de l’information (nTIC) mais tout simplement technologies de l’information (TIC), mais je me suis aperçu que nous sommes encore très très loin du compte en termes d’usage des dites TIC dans les petites entreprises.

TIC Philippe Lemoine
Philippe Lemoine (photo Wikipedia)

Plusieurs constatations se sont fait jour au fil des conférences et des entretiens, tous fort riches d’enseignements. D’une part, une prestation fort intéressante de Philippe Lemoine, le Président de L’échangeur, et de Laser (alias Lafayette Services – voir aussi le blog BRENT ici), qui se penche sur ce phénomène des petites entreprises depuis fort longtemps.

Avant d’étudier l’usage des TIC dans les petites entreprises de France, Philippe Lemoine nous invite à regarder le paysage de la PME en général. Et ce panorama nous laisse penser qu’une forte marge de progression existe. Certes, nous créons beaucoup d’entreprises en France, mais ce n’est pas là, si l’on en croit Monsieur Lemoine, le seul critère à prendre en compte.

Il y a en effet un élément dynamique très important, qui fait défaut dans les analyses habituelles et dans les statistiques, c’est le dynamisme de ces PME nouvellement créées. Selon P. Lemoine, 7 ans après leur création, la majorité des entreprises unipersonnelles restent des entreprises unipersonnelles, et on s’aperçoit que nous avons encore des progrès à faire, même si tout compte fait aux États-Unis la moyenne après 7 ans de création pour ces mêmes entreprises n’est que d’un peu plus de 3 personnes. Eux aussi ont encore des progrès à faire, c’est rassurant.

PME TIC
La faiblesse de l’usage des PME en matière de TIC est une énigme qui , en 2008, reste à résoudre

Mais, les chiffres sont édifiants lorsqu’on regarde la proportion d’entreprise créées il y a de moins de 30 ans dans les 100 premières en France et aux États-Unis on passe de 63 à … 0 (voir le compte-rendu ci-dessous) ! Et c’est là qu’on s’aperçoit que nous avons un véritable problème, car les PME comme l’indique Philippe Lemoine, sont les grandes entreprises de demain. Le monde a en tête les exemples les plus frappants comme Google, Starbucks, Webex ou Yahoo, mais il en existe beaucoup d’autres.

Autre enseignement de cette réunion, quelque chose qui est bien connu des gens qui ont déjà travaillé sur ces segments, et c’était mon cas il y a une petite dizaine d’années, les termes de PME et de TPE cachent des réalités souvent fort différentes, à la fois en termes de secteurs, de comportements, et de besoins. Ainsi, faire de la taille le seul critère de segmentation n’est pas suffisant, même s’il suffit à isoler 80 % de ces entreprises, qui sont des entreprises très petites ou unipersonnelles (en anglais Soho, Small Office, Home Office). A noter également dans cette conférence, les interventions intéressantes des autres intervenants, consignées dans le compte-rendu ci-dessous :

Enfin, notons une discussion intéressante avec mes voisins de table, sur les usages des technologies et les difficultés qui semblent assez remarquables, rencontrées par les formateurs de L’échangeur dans les régions, avec des utilisateurs (PME/TPE) qui semblent absolument perdus faces nouvelles technologies. Je dois avouer et que je suis un peu perplexe. Dieu sait que j’aime passer du temps à expliquer les choses, et tenter de faire preuve de pédagogie (voir notamment mes cours de Marketing des TIC à Dauphine). Mais les témoignages du terrain relayés par le directeur de L’échangeur de Marseille, ou les divers interlocuteurs de L’échangeur avec lesquels j’ai pu parler sont édifiants. Certains patrons achètent des objets technologiques tels des PDA communiquants et les tendent à leur formateurs, en demandant ce qu’ils peuvent en faire (sic). Ailleurs, le patron de L’échangeur de Marseille décrit ces utilisateurs qui enferment leur PC dans un placard car il a attrapé un virus et qu’ils veulent éviter la contagion (re sic). Là, les bras m’en sont tombés, car il ne s’agit pas si je l’en crois, d’un bêtisier occasionnel, mais d’incidents répandus et récurrents.

Dans notre monde est excessivement technologique, tout le monde, Philippe Lemoine en tête, a remarqué que les marchés des technologies se développent grâce au grand public, à monsieur et madame tout-le-monde, pas forcément éduqués, par forcément en attente d’un besoin particulier, mais aussi un grand public avide de connaître les possibilités nouvelles que les nouvelles technologies mettent à leur portée. De l’autre côté, on nous décrit les TPE et les PME, provinciales principalement, comme des sortes de Luddites, que la technologie plonge dans des abîmes de perplexité. Que peut faire le formateur dans ces conditions ? S’agit-il d’ailleurs véritablement un problème de formation ? Ne s’agit-il pas plus particulièrement d’un frein culturel vis-à-vis de l’intrusion de technologie qui oblige l’utilisateur à changer sa façon de faire, à revoir sa façon de travailler ? (d’où mon parallèle avec les Luddites) Lorsque le directeur de L’échangeur de Marseille cite que la moitié des échanges entre les chefs des petites entreprises et très petites entreprises, et leurs comptables (c’est à dire les échanges les plus importants pour ces entreprises) se font encore en utilisant du papier et du crayon, je dois avouer que les bras m’en sont tombés à nouveau.

À une époque où le n’importe quelle caisse enregistreuse est reliée à un ordinateur, voire est basée entièrement sur un ordinateur, je n’arrive pas à comprendre. De même, l’informatisation d’un bon de commande ou de livraison ne me paraît pas, même pour une TPE ou une PME hors d’atteinte d’un point de vue technologique. Il suffit d’acheter un logiciel en Supermarché (Sage/Ciel ou autre) et de se préoccuper de son métier et pas de choses technologiques complexes. Tout ceci me semble pas être un problème de comportement vis-à-vis des nouvelles technologies, mais essentiellement un problème d’organisation du travail, et de réflexion essentielle sur la façon de conduire ses affaires.

Et force est de constater, pour quiconque a eu affaire à des artisans par exemple, qu’ils perdent un temps infini à vous envoyer leurs devis, à vous envoyer leurs factures, et à recouvrer leur argent alors que ce sont les colonnes vertébrales de l’entreprise, et que cette activité n’est pas annexe, mais indispensable. Ce qui me choque le plus dans ce constat, ce n’est pas que les très petites entreprises ne considèrent pas la technologie comme intéressante, car la plupart du temps elle n’est en effet pas pertinente de leur métier (quelle importance pour un patron de perdre son temps à regarder des vidéos sur Internet ? je vous le demande) mais plutôt que l’automatisation du commerce et de la gestion soient véritablement en retard dans notre pays; ce n’est pas un problème technologique, mais un véritable souci de compétitivité et de performance. Il faut savoir accepter de perdre une demi journée par an pour gagner 1 heure de travail tous les jours.

Je crois donc, c’est là la phase positive du constat fait à l’issue de cette conférence, que nous avons de beaux jours devant nous, Medef, L’échangeur et autres consultants en organisation, TIC etc. pour développer l’usage des technologies utiles, quel qu’en soit le jargon, car c’est une urgence économique, un point c’est tout (voir la remarque chiffrée de P Lemoine sur le retard de compétitivité de la France et son origine).

Voici, prises en reconnaissance de caractères sur mon PDA les notes de la conférence

Notes de la conférence

  • Sujet: les attentes des PME en TIC
  • Date: 06/02/08
  • Participants: invités du CMIT & de L’ échangeur
  • Conférence organisée par Reed

P Lemoine: Pdt de laser et du réseau échangeur

  • Commission du Medef sur l’économie numérique
  • Nouveau livre => nouvelle origine
  • L’échangeur aussi présenten région.
  • Renforcer la Compétitivité des Pme et Tpe.
  • Pourquoi le réseau échangeur?
  • La tornade du numérique = Convergence et meta-convergence. Passage de l’échelle micro à nano (atome). Connexions possibles avec d’autres domaines : Biotechnologie etc.
  • Le centre de la tornade c’est l’échange (ce n’est plus la production. ce n’est plus le travail). Maintenant toutes les entreprises sont « étendues ». C’est un bouleversement qui est un formidable gisement d’innovation
  • Alors, quelles sont les forces et faiblesses de la France dans les bouleversements? Nous accusons un retard de connexions ( 53%).
    • 3/4 de notre retard de croissance (3,2%) par rapport aux US, est dû à la faiblesse d’usage des technologies par les entreprises
  • D’où la création il y a 10 ans (1997) de l’échangeur. Avec la bulle, les entreprises françaises se sont rassurées toutes seules. Mais elles ont eu tort, cela était bel et bien une révolution numérique. Les prévisions de Gartner et Forrester étaient en fait très justes. Les plus gros décalages étaient de six mois. Beaucoup des erreurs de la bulle, aux 3/4 étaient des erreurs de grands groupes (en volume d’argent parti en fumée, notamment dans les télécoms et les médias) => c’était une erreur de diagnostic!
  • Les TIC, c’est concret, on peut les toucher. C’est ce que permet l’ échangeur. Ça permet le dialogue. C’est une machine à susciter des idées justes
    • => énorme succès, celui de Paris a eu plus de 13000 visiteurs en 2007.
  • Mais il y a encore plus de potentiel en région.
  • Et France, on continue à avoir du retard dans les entreprises, mais le grand public est plutôt en avance, or c’est le grand public qui tire l’ensemble.
  • France = 20 milliards €, alors que les US => 100 milliards €.
    • On est meilleurs en participation, Sur Le 2.0 on est leaders
  • La Cnil s’appuie sur le tissu local de l’échangeur pour entrer en contact avec les entreprises.
  • On travaille avec des entreprises; Orange, Microsoft etc.
    • Il faut cristalliser les écosystèmes => mash-ups.
    • Ebay => 600000 personnes tirent plus du 1/4 de leurs revenus d’ebay (US).
    • Price Minister travaille avec 13000 acheteurs/vendeurs.
    • C’est un autre type d’inter médiation.
  • Q&R:
    • Réseaux à l’étranger et liens ?
      • Oui et non, on a vu passer les patrons IT du monde.
      • ça n’existe pas à l’étranger
      • Mais on cherche à développer des partenarats , notamment au Québec et en Suisse

      Différence entre entreprises France et US?

    • On s’obsède Sur Le nombre de créations.
    • Il faut s’intéresser à la dynamique de création !
      • Le problème c’est qu’il n’y a pas assez de vitesse de parcours.
      • Proportion importante de Pizza et Couscous locales mais peu d’entreprises qui pourraient se développer à l ‘international.
      • 7 ans après, une entreprise de 1 personne a toujours 1 personne en majorité
      • 100 premières US => 63 ont été crées depuis 30 ans. En France, 0 !
    • Quid de la deuxième fracture numérique (fibre)?
      • On parle de plusieurs choses
      • Quand on parle de haut débit, on mélange tout; s’il y a 1 seul point dans 1 commune on met le village sur la carte. Et il y a l’enjeu du très haut débit.

Eric Notin, directeur échangeur Marseille

  • Apporter un remède à l’absence de vision des PME et TPE en TIC.
  • Maillage des acteurs régionaux
  • 3 missions:
    • 1) Compétitivité
    • 2) Détection des entreprises innovantes. L’ innovation n’est pas forcément technologique!
    • 3) Promouvoir la filière régionale pour créer des relais
  • Beaucoup de situations conflictuelles dans l’innovation (aéronautique)
  • Trois caractéristiques d’un échangeur: 1) Vision partagée sur les usages 2) un endroit magique qu’on peut toucher les tic 3) Confiance 4) Intermédiaire entre l’entreprise et les gens qui ont de la VA à apporter
  • Constat dans le 13:
    • 1) Beaucoup de PME et de très petites PME en général => le Patron est très important
    • 2) peu de grandes ertreprises. Pas de centres de décision
    • 3) le réseau est important
  • Beaucoup de sites Web, mais peu en font quoi que ce soit.
  • L’innovation n’est pas anticipée, les pme ne bougent que quand le client l’a demandé
  • Le passeport numérique: a permis de faire venir des gens qui ont besoin d’accompagnement
  • Accompagnement dans les projets
  • Bilan 2007:
    • 40000 visiteurs,
    • 900 Séminaires,
    • 250 partenaires. Les partenaires seront vus dans l’ensemble du réseau, même à Lille
  • En synthèse: mise en relation des entreprises qui n’ont pas de besoins avec les filière

Céline Alvergnat, Déléguée générale de réseau

  • Echangeur grand comptes de Paris créé par P Lemoine dans le cadre du projet européen Esprit.
  • Il était trop grand Compte. C’est pour ça qu’il fallait créer les autres. C’est pour ça qu’il y en a un autre pour Paris/île de France.
  • Association 1901 => vrai réseau
  • Comité de pilotage (utilise la techno)
  • Objectif 2010= plus de 20 échangeurs dans le réseau
  • Rencontres Public/Privées :
    • Dynamiser le tissu économique
    • Régions => Cci, Drire et
    • Privés => La Poste, Orange , GS1
    • Participent à créer des échangeurs
    • 300000 contacts PME et Tpe. Tous les échangeurs ont cru de 30 à 40%
    • Plus les Salons: Fématech, Tech Bordeaux, numériglobe (par Conférence!)
    • Aider à la création de Start-ups.
    • Les Poste: Veulent aussi motiver et former leur personnel
    • Mettre la marque des partenaires plus en avant.
    • Orange veut des retours d’expérience en amont. C’est pour ça qu’ils ont fait un partenariat avec l’échangeur.
      • http://www.resechangeur.com
    • Questions & réponses
      • 250 partenaires ?
        • => l’échangeur choisit,
        • mais tous les acteurs l’intéressent.
        • Nationaux. Régionaux etc.
        • Mais l’échangeur ne fait pas de recommandations
        • Les partenaires sont sollicités pour prendre de la hauteur sur les sujets et ne pas faire de pub, indirectement ils sont mis en avant. Ceux qui ne prennent pas de hauteur n’ont jamais de contacts

Alain Kergoat (Président du CMIT)

  • Esprit d’échange
  • Le CMIT a 5 ans
  • A Kergoat a repris la présidence
  • Rencontrés une à deux fois par mois
  • 2008: marketing de la prescription et des réseaux
  • Faire émerger des lieux de débat au travers de partenariats (REED aujourd’hui)
  • Les TIC se développent énormément dans le grand public (GSK) que dans l’entreprise.
  • Par les détails se référer à http://www.cmit.info

Débat Table ronde

  • On s’est toujours trompés sur les Pme: IBM a lancé le PC pour eux et 80% des ventes se sont faites en grands comptes.
  • Valérie Beaulieu (ms)

    • => 1) ça n’existe pas la Pme il faut segmenter.
    • 2) les Pme connaissent mal les tic, il faut toucher (Cd de test => doublement des ventes). Relais par les partenaires. Environ 30% de nos ventes les PME mais 40% des softs sont piratés! C’est un gros problème. C’est aussi un signe d’une mauvaise perception de la valeur. On croit aussi beaucoup au service versus juste le serveur. Il faut adapter les terminaux, car les frontières sont de plus en plus ténues. Ceci tire l’usage vers le haut. Il n’y a pas d’héritage dans les PME comme dans les grandes entreprises c’est un facteur de changement important.
  • Henry Benamram (ciel / Sage) => entreprises de main de 10 personnes. 80% de marché.
    • 1) échange avec les comptables, à 50% papier
    • 2) Administrations resaisie
    • 3) 1/4 des entreprises ont des sites marchands. => on a essayé de dégrader les fonctions pour rendre les Soft plus accessibles. Puis pub tv. Puis Webinaires. Pour les revendeurs, il faut qu’ils soient conseillers et éduquer le client. Ce qui nous intéresse c’est de développer les usages même avec du produit d’entrée de gamme.
  • Isabelle Flory (Intel) => Services publics.
    • Au dessous de 500 personnes, environ 50% de la partie entreprises. 50% est le B2C. Pour la première fois on observe que c’est le B2B qui est le plus dynamique. Il y a l’arrivée des produits low cost, mais forte hausse en mobilité et serveurs qui sont beaucoup plus chers. Changement de paradigme car les TPE achetaient du produit et maintenant ils se mettent à acheter du service avant tout.
  • Christophe Bubola, Toshiba, responsable des ope mkg:
    • il faut expliquer que les TIC et la mobilité ce n’est pas tellement compliqué. La notion de passeport numérique est donc essentiellement importante. Des opérations plus pragmatiques aussi. Il ne faut pas avoir de démarche produit mais opter pour une démarche solution. Les experts comptables ? Comment les intéresser ? Toshiba est sur un ratip de 60/40 entre B2C et B2B. environ 80% des ventes sont faites sur les TPE/PME. Les TPE vont aussi aller chez les grands distributeurs. Il faut donc éduquer les distributeurs également. On vise en 2010 d’avoir une progression et 35% de nos ventes sur les TPE/PME
  • Pierre Yves Rallet, directeur Marketing entreprises SFR:
    • SFR surtout connu pour la voix mais en entreprise, la data c’est 1 vente sur 2. On est rentrés par le radio téléphone. Clientèle de patrons en région. On est liés au monde IT. On peut prendre des paris risqués comme Asus eeepc à €199. Il y a des gens qui achètent ça perso mais pour un usage professionnel. Il faut prendre la parole fortement car il y a forte inertie sur ces marchés et il faut susciter la demande. Et ainsi on gagne des mois. Sur les PME, accélération des ventes de clés USB etc. grâce à la campagne TV. Beaucoup de formation, de démos notamment pour éduquer les vendeurs des distributeurs (autoéquipement). Il faut aussi faire du fax mailing qui est + traditionnel mais qui marche bien sur cette cible. Sur le marché pro, c’est le même canal de vente et c’est la même part de marché que dans le grand public. Mais la difficulté c’est de bien traiter les clients pro sur ces canaux.
Yann Gourvennec
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Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »

7 commentaires

  1. Outre les exemples pas si anecdotiques, ce qui me frappe ici c’est la corrélation avec les dernières campagnes des géants de l’IT. Dell propose de simplifier l’informatique, HP propose d’aider à faire des business plans… La semaine dernière, même le conseil général d’IDF a lancé un site d’aide a la création d’entreprise. C’est peut être le système d’éducation / formation qui serait responsable ?

  2. C’est bien là toute la question. La réponse qui semble venir immédiatement à l’esprit, c’est « éduquons l’utilisateur ». La question que je pose, c’est certains utilisateurs/pays ne seraient-ils pas à des stades divers de sensibilisation et de motivation ? Si l’on en croit les usages d’Internet en Espagne par exemple, on est en droit de le penser. Je ne pense pas en effet que nos amis Espagnols aient besoin de plus de formation que nous ou que les britanniques. C’est probablement une affaire culturelle. Mais comment l’expliquer, et comment faire évoluer les mentalités ?!

  3. Vouloir cibler les TPE, sur le plan MKG ou communication est un travail de long haleine (2 ans minimum). Je dirais Oui & Non, ce n’est pas QUE un travail de formation et/ou d’éducation. Oui, pour vouloir comprendre les TPE il faut s’impliquer. Non, les TPE ne sont pas des entreprises « qui ne comprennent rien », elles ont leur mode de fonctionnement, leur mode de communication, leur mode de marketing, ce qu’il faut savoir et comprendre (et surtout mettre en pratique), c’est « SAVOIR LES ECOUTER, les COMPRENDRE, VOULOIR les COMPRENDRE, VOULOIR les AIDER », mais surtout VOULOIR à TOUT PRIX leur vendre n’importe quoi, n’importe quand,…
    Les TPE ne sont pas un monde à part, car si l’on regarde bien les statistiques et pourcentage, elles représentent un tissu économique à part et surtout veulent le garder (car elles représentent le plus grand réservoir d’embauche de personnels en France). Alors, si vous voulez « cibler » les TPE, faites comme moi, jetez tous vos cours (même s’ils vous ont été donnés par des professeurs et consultants de très grandes écoles…), et utilisez uniquement que les bases premières et faites-vous aider par les TPE pour mettre en place ce QU’ELLES demandent et pas ce que vous feriez pour une PME/PMI ou un Grand Compte.

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