Polémique sur la moralité d’un concours 2.0 sur le site d’Olivier Bender
Sur le site d’Olivier Bender, également contributeur sur ce blog, un bon post sur la moralité d’un concours 2.0 qui a déclenché une superbe polémique
Polémique sur la moralité d’un concours 2.0 sur le site d’Olivier Bender
« Un concours intéressant
La société Custime vient de me faire parvenir le mail ci-dessous. Le concept est intéressant puisqu’il fait appel à la communauté des gens intéressés par leurs produits et services. Une sorte de « création de communication 2.0 ». … lire la suite de l’article d’Olivier ici
Dans l’esprit, la démarche participative est très bonne. Si cependant la valeur du prix avancé peut soulever quelques remarques quant à l’honnêteté supposée de Custime, elle peut aussi soulever quelques questions quant à l’efficacité du dispositif. En fin de compte, si M. Granclément défend son bifteck de publicitaire, c’est bien légitime. Personne n’a envie de travailler pour rien et on comprend que les publicitaires voient d’un sale oeil qu’une démarche collaborative vienne leur enlever des prestations lucratives. Ces commentaires posent en fait une question de fond qui est celle de la valeur éthiqueL’éthique du marketing couvre un champ très vaste de thématiques. Il faut tout d’abord voir l’éthique du marketing comme une sous-branche de l’éthique des affaires. du business. Si Nike a créé son logo en le payant 35$ ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Nike#Le_logo_de_Nike ) à une étudiante cela est-il répréhensible puisque à l’époque Nike était une PME ? Si Custime obtient un logo pour 180€ (un peu plus cher donc) est-ce « immoral » pour autant ? Et en miroir de cette question de fond, une autre question de fond, qui est celle de savoir si le marchéLa notion même de marché B2B ou B2C est au cœur de la démarche marketing. Un marché est la rencontre d'une offre et d'une demande peut répondre, et aussi, si les prix habituellement facturés pour ce genre de prestations ne sont pas parfois décalés (d’où les réactions anti publicitaires). Ma vision ici reste pragmatique, si un freelance a envie de se faire connaître et se s’acheter une référence pour pas cher, c’est un problème de marché. J’en ai moi même fait l’expérience il y a 7 ans en négociant le relooking intégral de tous mes sites et de tous mes logos, templates Dreamweaver compris pour moins de 10000€ alors que des agences de pub me proposaient des tarifs de 200k€. En fin de compte, ma démarche était gagnante-gagnante, car le freelance qui a acheté la référence en a eu aussi pour son argent car il a pu revendre cette expérience ailleurs. En fin de compte, il n’y a pas ammoralité, juste du business. CQFD.
Dans le cas de Custime, laissons parler le marché et je suggère à Olivier de nous tenir au courant avec le résultat des courses. S’il est nul, c’est que le prix est trop bas, tout simplement.
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Je ne vois effectivement pas en quoi il est choquant de faire appel à des participants d’un concours de créer « une marque » et un logo.
Le complexe de cinéma avait fait de même lors de sa première ouverture en demandant à tous les montois désireux de tenter leur chance de trouver le nom du futur complexe ; le gagnant s’est vu offrir un an de cinéma gratuit.
Cordialement,
Olivier Ranocha
Bonjour Olivier, et merci de ton commentaire.
je crois comprendre de ton message qu’il s’agit de Mons / Bergen en Belgique (pour nos amis français et francophones non habitués à l’outre Quiévrain). Au départ j’avais pensé à Kinepolis, mais mes recherches me font plutôt pencher pour IMAGIX. Me trompé-je? Pourrais-tu nous décrire cette opération et son résultat ?
Navré mais j’avais effectivement oublié de noter cette précision.
Il s’agit effectivement du complexe cinématographique Imagimons dans la cité du Doudou, soit Mons ou Bergen dans sa traduction néerlandophone (dans le Hainaut, en Belgique). Ce complexe qui se nomme maintenant Imagix.
Au départ, lors de son lancement, de mémoire en 1993, les promoteurs ont lancé un concours pour trouver le nom de ce futur complexe.
En soi, c’est une bonne idée et cela prouve encore une fois que la notion de 2.0 est bien postérieure à certaines de ses applications.