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Twitter : un réseau social sur le déclin ? Vrai-Faux avec @flashtweet

Il s’agit de l’outil privilégié des marketeurs, il réunit plus de 320 millions d’abonnés, c’est devenu officieusement l’outil de communication n°1 de la maison blanche, mais pourtant Twitter continue de susciter nombre d’interrogations sur sa stratégie. La suppression du compteur de partage, les tentatives de rachat infructueuses, le poste de CEO longtemps resté vacant, ou encore la prolifération des bots (entre 9 et 15% des comptes seraient des bots) et des fake news font douter les investisseurs, et nous, utilisateurs au quotidien de ce merveilleux outil, aussi. En effet, malgré le fait que l’utilisation compulsive du réseau social par Trump le mette régulièrement sur le devant de la scène, Twitter voit le nombre de ses abonnés stagner, alors que son titre en bourse dégringole (lancé à 40 USD, il est désormais échangé à 14 USD). Est-ce le début de la fin pour le réseau social, alors que Mastodon, copie Open Source du Twitter original fait parler de lui depuis quelques mois ?

Pour nous apporter un éclairage sur le réseau social, Emmanuelle Leneuf, créatrice du FlashTweet, a répondu à nos questions, ou plutôt à nos affirmations.

#1 Sur Twitter, tout le monde parle, mais personne n’écoute. 

VRAI et FAUX : « Je dirais que c’est simplement comme dans la vie. Globalement, il y a beaucoup de gens qui parlent et peu de gens qui écoutent, mais ce qu’on constate surtout, c’est qu’il y a une multiplication des contenus en ce moment, et tout ce contenu produit beaucoup de bruit et réduit le taux d’interactions. Il y a moins aussi d’échange et de partage, chacun voulant faire entendre sa propre voix ».

#2 Twitter est devenu le royaume des bots (automates) et des trolls. 

VRAI, mais également FAUX, « parce qu’il y a encore de l’humain. Mais c’est vrai, comme l’a vu pendant les élections américaines où les trolls et les bots ont joué un rôle important. Une étude rapporte qu’un tweet sur 5 autour de l’élection américaine était produit par un bot. Et que lors du premier débat entre Trump et Clinton, il y a eu 500 000 tweets qui ont été créés par ces bots pour Trump contre 140 000 pour Clinton. Je ne sais pas si cela a eu un impact direct sur les résultats des élections, mais c’est une réalité et je pense que cela a dû influencer le débat. Et d’autre part, c’est vrai qu’on voit qu’il y a de plus en plus de bots sur Twitter qui ne représentent pas forcément le côté positif et interactif de Twitter ».

#3 Le nombre de followers n’a pas d’importance, ce qui compte c’est l’échange. 

VRAI : « Quand je vois ce qui se passe autour du FlashTweet, je suis absolument d’accord avec cette affirmation. C’est pas la taille qui compte, mais les interactions : c’est là où on mesure vraiment l’influence, sur les interactions, ce qui se dit, comment engager la conversation avec sa communauté ».

#4 Avant Twitter c’était sympa, maintenant c’est moins bien. 

FAUX : « C’est faux parce que je ne suis pas une adepte du « avant c’était mieux ». De nombreuses personnes ont en effet ce côté nostalgique de Twitter. Je pense que Twitter évolue et c’est bien, car le monde évolue et les usages changent. La preuve, quand j’ai créé le FlashTweet, j’ai adopté un usage contre-intuitif de Twitter, car j’ai donné un rendez-vous tous les matins, et j’ai utilisé les émoticones. Au début, ceux qui étaient là depuis longtemps ont crié au scandale. Maintenant, quasiment tout le monde utilise des émoticones dans leurs tweets et c’est mieux ainsi. Il faut que cela évolue et tant mieux si cela évolue ».

#5 Automatiser, c’est tricher, c’est supprimer l’humain.

VRAI : « Automatiser, c’est supprimer l’humain, et je pense que dans le digital, c’est important de garder le contact. Avoir recours à un bot n’est peut-être pas forcément tricher, mais en tout état de cause ce n’est pas bénéfique, ce n’est pas positif, cela n’a pas d’intérêt. Il y a des marques qui peuvent en avoir besoin parce qu’il y a des choses qu’elles ont besoin d’automatiser, mais ce n’est pas comme cela qu’on créé de l’engagement, parce que si l’on automatise, on n’est plus derrière l’écran.

Par exemple, si je regarde ce qu’il se passe par rapport au FlashTweet, je vois que les gens viennent chercher le matin, il y a des interactions, un rendez-vous, une rencontre avec la communauté, une discussion. C’est le plus important sur Twitter , garder l’humain, ne pas perdre de vue que le digital c’est l’humain, et c’est cela que la communauté vient chercher, c’est la rencontre au bout, créer des liens dans la vie réelle ».

#QuestionBonus : On dit digital ou numérique ?

« J’adore cette question, moi je dis digital et numérique. On peut gloser pendant des heures sur digital ou numérique, je pense que ce n’est vraiment pas un sujet. C’est deux perceptions différentes. Le digital c’est beaucoup plus large. Le numérique recouvre des réalités différentes. Donc je pense qu’on peut utiliser les deux selon la phrase. Il n’y a pas de dogme établi ».

Cédric Jeanblanc
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Cédric Jeanblanc

Cédric is a Web Marketing consultant at Visionary Marketing. He was named "Rising Star of Content Marketing" by the Content Marketing Academy in 2017, he specializes in the production of multimedia content, feature articles, videos and podcasts. _________________________ Cédric est consultant en marketing Web chez Visionary Marketing. Il a été nommé "Rising Star of Content Marketing" par la Content Marketing Academy en 2017. Il est spécialisé dans la production de contenus multimédia, d'articles de fond, de vidéos et de podcasts. More »
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